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lundi 27 mars 2006

Algérie Télécoms: En attente d’une privatisation

Ce n’est cependant qu’en 2003 qu’elle change de statut pour devenir une société par actions (SPA). " La levée de monopole a eu lieu en plusieurs phases et avant d’ouvrir le marché, il y a eu ce qu’on appelle la déclaration de politique sectorielle (DPS) qui a été faite par le gouvernement. Celle-ci prévoit d’ouvrir les marchés du mobile, du VSAT, du GMPCS, du fixe, pour arriver en dernier lieu à l’ouverture du capital d’AT " a souligné M.Kehili. Jusqu’à maintenant toutes les étapes de la DPS ont été réalisées. Il ne reste plus que l’ouverture du capital d’Algérie Télécoms. Les premiers pas d’AT dans un marché libéralisé ont été plutôt chancelants. AT donnait l’image d’un opérateur dépassé par la levée du monopole. Pourtant, cette entreprise avait un patrimoine infrastructurel qui faisait d’elle un passage incontournable pour tout opérateur qui voulait investir dans les télécommunications en Algérie. Ce patrimoine est évalué à 4 milliards de dollars. M.Kehili relèvera que AT peut s’enorgueillir " d’offrir toute son infrastructure pour tout le monde que ce soit pour Mobilis ou Djezzy, ou Wataniya, l’EEPAD". La réalisation de tels investissements a nécessité plus de vingt ans. Rien que le backbone, il coûte 2,5 milliards de dollars ". Mais après avoir longtemps navigué à vue, AT a réussi à retrouver ses repères. En témoigne sa position actuelle sur le marché. Selon M.Kehili, " globalement , AT détient actuellement entre fixe et mobile plus de 50% du marché. Sur le fixe nous avons 100%. Sur le mobile nous avons à peu près 40% du marché ". Elle est aussi passée en un an et demi de 50 000 abonnés dans le segment de la téléphonie mobile à 5,2 millions d’abonnés. Pour ce qui est du fixe le nombre de ses abonnés a atteint 3,1 millions. " Nous avons d’autres activités comme la voix sur IP, le réseau VSAT, la publiphonie, AT est le seul opérateur qui offre toute la gamme de produits " indiquera non sans fierté M.Kehili.

Ouverture du capital

Beaucoup d’opérateurs étrangers auraient manifesté leur intérêt auprès de la banque Santander, qui a été sélectionnée pour accompagner l’ouverture du capital d’AT. Cette institution financière a commencé par faire une évaluation d’Algérie Télécoms. Dans une deuxième étape, elle va vendre l’image d’AT. Actuellement la question qui se pose est : à quel taux ouvrir le capital d’AT ? La décision revient en dernier lieu au Chef du gouvernement et au Chef de l’Etat. Une fois qu’ils auront décidé , la procédure sera enclenchée. " En fait ce n’est pas les actions qu’on vend, l’acquéreur va au contraire contribuer à l’augmentation du capital d’AT. Déjà aujourd’hui nous sommes la troisième entreprise après Sonatrach et Naftal. Avec l’ouverture du capital d’AT on pourra devenir deuxième " a relevé M.Kehili. Et d’ajouter : " beaucoup on été impressionnés par les indicateurs : très peu d’endettement, une bonne santé financière, une bonne progression du chiffre d’affaires (CA). Avant 2004, l’évolution du CA était de 2 à 5%. On a introduit 12 nouveaux produits. On a fait dix nouvelles offres tarifaires. Le taux de progression de Mobilis est plus important actuellement. Dans tous les autres services, tel que l’Internet, la voix sur IP ; le fixe, nous avons de bonnes part du marché ". Pour se maintenir en pole position, AT ne lésine pas sur les moyens. L’année dernière, elle a investi 30 milliards de dinars. Le même montant sera investi en 2006. AT a amorcé un nouveau plan stratégique, selon M.Kehili. Il consiste en un repli vers le réseau. " Même si on perd un peu au niveau des abonnés, nous avons toujours ce backbone. C’est notre métier qui change. Il se déplace de l’abonné vers le réseau. La structure du chiffre d’affaire aussi change. Avant c’était 100% vers les abonnés" a-t-il conclu.

EL WATAN