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lundi 30 octobre 2006

Auditions du chef de l’état : le secteur des finances à la loupe
12,1 milliards de dollars de dette remboursés à fin octobre 2006


La modernisation du système de paiement constitue le plus grand chantier de la réforme bancaire.
Dans le cadre de la poursuite des auditions des membres du gouvernement, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a consacré une séance au secteur des finances. Les actions engagées par le ministère des Finances, durant ces deux dernières années, ont consisté à moderniser l'administration des finances pour lui permettre d'assurer ses missions pérennes, notamment celle de gestion des finances publiques, devenue un des indicateurs fondamentaux dans l'évaluation de la gouvernance politique et économique des pays. Parallèlement, le programme de réforme financière, couvrant les secteurs bancaire et des assurances ainsi que le marché financier, s'est poursuivi et amplifié depuis 2004. Au titre des objectifs assignés à la réforme du secteur bancaire, un certain nombre de réalisations ont été enregistrées. Il s’agit, lit-on dans le communiqué, de l'amélioration de la gouvernance des banques publiques par la mise en place d'un ensemble d'outils comprenant les contrats de performance et l'amélioration de la qualité de l'intermédiation par la restructuration bancaire. Cette dernière, à travers la spécialisation de deux banques, la Cnep orientée vers l'habitat, le financement de la construction et l'acquisition du logement et la Badr vers l'agriculture, la pêche et les industries périphériques et l'ouverture du capital du CPA dont le processus entamé en février 2006, se poursuit, conformément au calendrier établi. Parallèlement, des mesures d'allégement du bilan des banques publiques et d'amélioration de la rentabilité de leurs actifs, par l'assainissement de leur portefeuille constitué de créances sur les entreprises publiques économiques (EPE) financièrement déstructurées, ont été engagées. En outre, le renforcement du marché des crédits bancaires et la réduction du coût de l'intermédiation bancaire se sont concrétisés par des actions à plusieurs niveaux. Mais le plus grand chantier reste tout de même la mise en place d'une télécompensation des paiements de masse comprenant les virements de détail, les prélèvements, les chèques, les opérations de retrait et de paiement par cartes bancaires et les effets de commerce dématérialisés. Le système de télécompensation a démarré le 15 mai 2006 par le traitement du chèque et avec la participation de toutes les institutions, intervenant avec l'ensemble de leurs agences et bureaux sur le territoire national. La production du virement a débuté, quant à elle, le 31 août 2006. Les améliorations attendues du nouveau système concernant, notamment la traçabilité des opérations, la réduction des délais de traitement, la génération automatique des écritures comptables, sont déjà visibles à fin novembre 2006. Tous les instruments de paiement seront entrés en production dans le nouveau système de télécompensation. Quant au volet relatif au marché financier, il a été enregistré une levée de fonds depuis 2004 de plus de 160 milliards de dinars à l'effet de financer les programmes d'investissement de grandes entreprises publiques et privées, ainsi que la mise en circulation de plus de 1 024 milliards de dinars des valeurs d'État. Le dépositaire central des titres Algérie Clearing, qui assure la gestion et l'administration des titres dématérialisés selon les normes universelles, est entré en activité effective. Concernant le foncier, on évoque un projet de révision de la loi domaniale élaboré, lequel est en cours de finalisation par le gouvernement. En ce qui concerne la dette extérieure, le processus de remboursement par anticipation touche à sa fin. Aussi à fin octobre 2006, l'Algérie aura remboursé 12,1 MDS USD (Club de Paris, Club de Londres, dette multilatérale) sur la base de 15 accords bilatéraux de remboursement anticipé total et 2 accords de remboursement anticipé partiel et a obtenu l'effacement de 4,73 MDS USD au titre de la dette envers la Russie. Le président de la République a insisté sur la nécessité d'une conduite maîtrisée du développement économique et social à moyen et long termes et de visions à moyen et long termes qui devront veiller, en particulier, à la soutenabilité des programmes et des politiques de développement à travers les politiques macro-économiques, et la gestion des ressources rares et aux articulations intersectorielles pour rendre cohérentes les politiques publiques et pour inscrire les actions sectorielles dans des démarches globales harmonisées. C'est précisément dans cette optique que le Commissariat général à la planification et à la prospective (CGPP) a été créé. LIBERTE