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samedi 18 novembre 2006

10e congrès des hommes d’affaires arabes à Alger

L’Algérie se tourne vers les capitaux arabes

Placé sous le thème « L’Algérie centre de l’investissement arabe », le 10e congrès des hommes d’affaires arabes, qui s’ouvre aujourd’hui à Alger, permettra-t-il aux investisseurs de franchir le stade des velléités pour passer réellement à l’action ?

C’est ce que souhaitent, en tout cas, les organisateurs du congrès, placé, d’ailleurs, sous le haut patronage du président de la République. La décision relative à la tenue de ce rendez-vous d’affaires à Alger émane, faut-il le rappeler, d’une proposition faite par le Forum des chefs d’entreprise (FCE), pendant la neuvième édition du congrès, tenue à Doha, avec le soutien de la Fédération des hommes d’affaires arabes. Pas moins de 700 participants, dont 350 éminents hommes d’affaires représentant 15 pays, sont attendus à cette rencontre. Selon Omar Ramdane, président du FCE, le thème choisi pour cette session est une première dans l’histoire du congrès, en ce sens que « c’est la première fois qu’une rencontre des hommes d’affaires arabes planche sur les opportunités d’investissement dans un pays arabe », tandis que « les neuf sessions précédentes ont été consacrées à l’examen des moyens de redynamiser la coopération arabe ». Tout en précisant que ce congrès « consacrera 75% de ses travaux à faire connaître le climat d’investissement en Algérie et les opportunités offertes par l’économie algérienne aux investisseurs arabes », Omar Ramdane insiste, dans une déclaration reprise par l’APS, sur la qualité des participants. Il citera, notamment, les deux ex-chefs de gouvernement du Koweït et du Qatar, en leur qualité d’investisseurs, l’investisseur cheikh Fayçal du Qatar, le vice-président du groupe Wataniya, et le directeur du groupe koweïtien Kipco, Hamad Essabah Al Ahmed Al Sabbah. Le volume des investissements arabes en Algérie est actuellement de 6 milliards de dollars. Pour convaincre les investisseurs arabes à venir en Algérie, les organisateurs du congrès tâcheront d’expliquer l’arsenal juridique mis en œuvre, ces dernières années, en matière d’encouragement à l’investissement et comptent mettre en exergue les succès réalisés, notamment par le groupe Orascom, Wataniya, Arab Gulf Bank, Sedar, l’entreprise saoudienne spécialisée dans la promotion immobilière et Dar Al Dawa, la société jordanienne de production de médicaments. Ces quelques exemples, même s’ils constituent en soi une preuve des efforts que l’Etat fournit pour créer un climat d’affaires propice à l’attractivité des investisseurs, ne reflètent pas tout de même, de l’avis de Omar Ramdane, « les potentialités dont disposent les pays arabes et les liquidités dont jouissent les pays du Golfe ». Pour lui, « le manque d’informations sûres et accessibles concernant l’Algérie empêche les investisseurs de se tenir au courant des opportunités offertes ». Il y a lieu de noter que les recettes déjà exponentielles des hydrocarbures, favorisées par la récente flambée des prix, les pays du Golfe enregistrent, actuellement, des recettes excédentaires de 500 milliards de dollars hors hydrocarbures. D’où « l’intérêt pour l’Algérie d’organiser des rencontres de ce type en vue de drainer davantage d’investissements arabes ». Les secteurs les plus en vue à même d’intéresser les investisseurs arabes sont le tourisme, les banques et les assurances, dans lesquels les pays du Golfe ont acquis une expérience avérée. Les participants au congrès plancheront, cependant, sur d’autres secteurs susceptibles de captiver leur intérêt, tels que l’agriculture, l’industrie agroalimentaire, les technologies de l’information et de la communication, les travaux publics, l’habitat, la promotion immobilière, les transports, la santé et le commerce. Les autorités algériennes, qui comptent, en outre, sur la nouvelle orientation des investissements arabes après le 11 septembre 2001 en faveur des pays arabes et asiatiques, misent également sur l’aisance financière dont jouit le pays et les programmes de développement auxquels une enveloppe financière de l’ordre de 153 milliards de dollars a été allouée, dont une part considérable sera affectée aux infrastructures. Il faut, cependant, dire que les appels incessants à l’investissement dans notre pays ne sauraient convaincre les investisseurs, toutes nationalités confondues, d’engager leurs capitaux si préalablement le climat général des affaires n’est pas totalement assaini. L’influent rapport de compétitivité mondiale, publié récemment par le Forum économique mondial, classe l’Algérie au 76e rang et met en cause, particulièrement, le secteur des services financiers et la pesante bureaucratie. ELWATAN