Réserves en devises de l’algérie : La barre des 80 milliards de dollars atteinte fin 2006
Le seuil de 100 milliards de dollars, représentant le matelas de devises du pays, sera dépassé en 2007, si les prix du pétrole se maintiennent à la hausse.
Les réserves de change de l’Algérie atteindront 80 milliards de dollars fin 2006, soit l’équivalent de quatre ans d’importations, estime un document sur la politique de change de l’Algérie, élaborée par la mission économique de l’ambassade de France à Alger. Il s’agit d’un nouveau record, à comparer avec les 10 milliards de dollars de réserves en devises en 2000. Elles s’élèveront à 100 milliards de dollars en 2007/2008 si les prix du pétrole se maintiennent à la hausse. Cette progression rapide des réserves de change s’explique, d’une part, par l’augmentation en valeur des exportations d’hydrocarbures l’année en cours, permettant de consolider l’excédent de la balance des paiements et, d’autre part, par la baisse du volume de la dette extérieure, grâce aux remboursements, par anticipation entraînant une diminution très significative des versements au titre du service de la dette. Cette tendance se poursuivra l’an prochain si les prix du pétrole se maintiennent à la hausse. Concernant l’évolution du dinar, le document note une stabilité de la monnaie nationale depuis 2003. Toutefois, le dinar s’est légèrement déprécié par rapport à l’euro : 6%. À fin novembre 2006, il fallait 91 dinars pour un euro, et 69 dinars pour un dollar, contre respectivement 81 et 73 dinars fin novembre 2005, constate le texte. Le dinar s’est apprécié de 5 % par rapport au dollar durant cette période. Le document rappelle que la Banque centrale veille à la stabilité du dinar. Il constitue un objectif principal de la banque des banques.En matière de politique de change, le document signale une libéralisation progressive du régime des changes. Cependant, il est observé des difficultés de transfert de devises liées à l’importation des services. Le contrôle, lit-on, s’effectue a priori. Les autorisations ne sont pas souvent octroyées. Cette prudence de la Banque d’Algérie s’explique par la crainte de la fuite de capitaux et par la nécessité de préserver l’équilibre de la balance des paiements. Sur un ton optimiste, le texte estime que ces difficultés vont s’estomper avec le développement économique de l’Algérie.Concernant le différentiel de taux de change entre les marchés officiel et parallèle, un alignement est enregistré. L’écart s’explique par les commissions.Enfin, cette progression des réserves de change reflète la solidité de la position de l’Algérie à l’extérieur et l’importance d’une épargne permettant la poursuite de la mise en œuvre des travaux d’infrastructures et de modernisation du pays en un mot dans le sens du développement durable du pays, ne nous empêche pas de nous interroger sur l’utilisation de cet argent du pétrole. Il s’agit de savoir si la gestion de ces réserves est active, rationnelle et productive. Tout simplement, le placement de ces réserves de change s’effectue-t-il en vue d’obtenir les meilleurs rendements ? L’absence de transparence sur cette question qui concerne l’ensemble des contribuables constitue une limite de taille dans la gestion de l’argent public.
Le seuil de 100 milliards de dollars, représentant le matelas de devises du pays, sera dépassé en 2007, si les prix du pétrole se maintiennent à la hausse.
Les réserves de change de l’Algérie atteindront 80 milliards de dollars fin 2006, soit l’équivalent de quatre ans d’importations, estime un document sur la politique de change de l’Algérie, élaborée par la mission économique de l’ambassade de France à Alger. Il s’agit d’un nouveau record, à comparer avec les 10 milliards de dollars de réserves en devises en 2000. Elles s’élèveront à 100 milliards de dollars en 2007/2008 si les prix du pétrole se maintiennent à la hausse. Cette progression rapide des réserves de change s’explique, d’une part, par l’augmentation en valeur des exportations d’hydrocarbures l’année en cours, permettant de consolider l’excédent de la balance des paiements et, d’autre part, par la baisse du volume de la dette extérieure, grâce aux remboursements, par anticipation entraînant une diminution très significative des versements au titre du service de la dette. Cette tendance se poursuivra l’an prochain si les prix du pétrole se maintiennent à la hausse. Concernant l’évolution du dinar, le document note une stabilité de la monnaie nationale depuis 2003. Toutefois, le dinar s’est légèrement déprécié par rapport à l’euro : 6%. À fin novembre 2006, il fallait 91 dinars pour un euro, et 69 dinars pour un dollar, contre respectivement 81 et 73 dinars fin novembre 2005, constate le texte. Le dinar s’est apprécié de 5 % par rapport au dollar durant cette période. Le document rappelle que la Banque centrale veille à la stabilité du dinar. Il constitue un objectif principal de la banque des banques.En matière de politique de change, le document signale une libéralisation progressive du régime des changes. Cependant, il est observé des difficultés de transfert de devises liées à l’importation des services. Le contrôle, lit-on, s’effectue a priori. Les autorisations ne sont pas souvent octroyées. Cette prudence de la Banque d’Algérie s’explique par la crainte de la fuite de capitaux et par la nécessité de préserver l’équilibre de la balance des paiements. Sur un ton optimiste, le texte estime que ces difficultés vont s’estomper avec le développement économique de l’Algérie.Concernant le différentiel de taux de change entre les marchés officiel et parallèle, un alignement est enregistré. L’écart s’explique par les commissions.Enfin, cette progression des réserves de change reflète la solidité de la position de l’Algérie à l’extérieur et l’importance d’une épargne permettant la poursuite de la mise en œuvre des travaux d’infrastructures et de modernisation du pays en un mot dans le sens du développement durable du pays, ne nous empêche pas de nous interroger sur l’utilisation de cet argent du pétrole. Il s’agit de savoir si la gestion de ces réserves est active, rationnelle et productive. Tout simplement, le placement de ces réserves de change s’effectue-t-il en vue d’obtenir les meilleurs rendements ? L’absence de transparence sur cette question qui concerne l’ensemble des contribuables constitue une limite de taille dans la gestion de l’argent public.
LIBERTE
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home