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mercredi 14 mars 2007

Rapport du réseau euromed des agences de promotion des investissements
3 milliards de dollars d’IDE enregistrés en Algérie en 2006


Le document constate la faible part des projets de production dans le portefeuille des investissements engagés dans les pays tiers méditerranéens.
Alors qu’elle constituait au début des années 2000 une zone oubliée sur la carte des investisseurs mondiaux, la région Meda revient progressivement en grâce et voit son attractivité économique renforcée d’année en année. C’est du moins ce que révèle un prérapport d’Anima, un réseau Euromed des agences de promotion des investissements publié en février 2007. Dans son constat, le document souligne que quelle que soit la source (Cnuced, Anima Mipo), la progression des IDE est très sensible depuis plusieurs années. Selon la Cnuced, qui comptabilise les flux macroéconomiques enregistrés dans les comptes extérieurs des pays, les IDE constatés vers Meda sont passés d’une dizaine de milliards de dollars US en 2000 à une trentaine de milliards de dollars en 2005, et devraient même dépasser 40 milliards de dollars en 2006. De son côté, Anima (observatoire Mipo qui existe depuis 2003), qui comptabilise les données microéconomiques, le flux annoncé augmente dans la même proportion. Plus de 700 projets ont été détectés par l’équipe Anima en 2006 (observatoire Mipo), représentant un flux d’investissement annoncé de plus de 60 milliards d’euros. L’Égypte, Israël, la Turquie viennent en tête, mais les autres pays ne sont pas en reste et attirent de nombreux projets. Concernant l’Algérie, Anima, reprenant les chiffres de la Cnuced, relève que les IDE constatés sont passés de 260 millions de dollars US en 1997 à 3 milliards de dollars en 2006 “d’après les annonces officielles extrapolées”. En termes de flux annoncés, Anima estime ce flux vers l’Algérie à 6,747 milliards d’euros. Les rédacteurs du rapport expliquent que la comparaison entre les flux annoncés (source Anima-Mipo en euros) et les flux réalisés (source Cnuced en dollars) montre un décalage dans le temps. Mipo prend en compte le potentiel d’investissement, alors que la Cnuced sanctionne les transferts effectivement constatés. L’observatoire Mipo fournit des données d’anticipation. Qu’est-ce qui explique cet intérêt nouveau pour la région Meda ? Ce retour de grâce d’une région déshéritée en termes d’investissements directs étrangers tient à plusieurs facteurs. Anima cite les efforts “réels”, effectués par la plupart des pays pour se réformer, adopter des lois et réglementations protégeant mieux les intérêts des entreprises et pour se doter des pôles logistiques ou technologiques compétitifs. “Beaucoup reste à faire, mais la réponse du marché montre que le signal a été entendu par les investisseurs”, soulignent les rédacteurs du rapport. Il y a aussi le lancement du vaste programme d’équipement, à l’image de l’Algérie, attirant investisseurs, capitaux et projets, l’établissement ou le rachat de réseaux bancaires, création de fonds avec des montants investis parfois considérables (Algérie, Égypte, Turquie) et le lancement de beaucoup de privatisations et projets de concession (Algérie). Le rapport souligne la faiblesse de l’investissement industriel. La distribution par type de projet en 2006 témoigne “d’une part assez faible de projets de production (création, extension ou délocalisation d’activité)”. L’analyse par secteur confirme l’importance des projets à caractère financier ou de rente. Les sept secteurs majeurs sont l’immobilier et le transport, les banques, les télécommunications, les logiciels et les prestations informatiques, l’énergie et enfin les cimenteries et autres minerais et matériaux. “Tout ceci laisse peu de place aux secteurs industriels non rentiers, sauf peut-être la chimie, l’agroalimentaire et les médicaments”, relève le rapport. L’autre information importante du rapport, les pays du Golfe deviennent les premiers investisseurs en montant. LIBERTE