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samedi 3 mars 2007

Vers un plan national de développement de l’industrie automobile en Algérie

Alger,(AAI)- Les Assises nationales qui se sont déroulées la semaine écoulée à Alger ont débouché notamment sur le tracé de pistes intéressantes pour le développement d’une industrie automobile en Algérie ,dont la proposition d’un deal avec un constructeur d’envergure mondiale, le lancement d’un projet de circuit automobile de Formule 1 et l’impulsion d’un plan national de développement de l’industrie automobile (PNDIA).
Dans ses recommandations adoptées à l’issue de trois jours de travaux, l’atelier sectoriel industries mécaniques et automobiles a estimé, selon la presse, que «la filière automobile est une filière porteuse de croissance, de transfert technologique et de relance économique».
Les participants à cet atelier ont estimé que l’industrie automobile présente des atouts essentiels à prendre en considération dans le cadre de la négociation avec un constructeur qui accepte de venir implanter en Algérie une plate-forme d’assemblage en première phase (sans en constituer une finalité).
Ces atouts sont, en fait, la taille du parc automobile national (3,2 millions de véhicules dont 1,9 million de véhicules de tourisme), les perspectives d’expansion de 200 000 véhicules chaque année auxquels il faudrait rajouter un parc à renouveler à 80% (ce qui amènerait aux alentours de 2030 à un parc d’environ 10 millions de véhicules). Mais également les effets des dernières mesures relatives au contrôle technique et l’interdiction d’importation des véhicules d’occasion, ainsi que l’existence d’activités manufacturières à vocation automobile mais qui restent néanmoins embryonnaires.
Avec un seul et unique constructeur automobile
L’atelier propose ,ainsi, la réalisation d’un tel projet de création d’une industrie automobile en relation avec un grand constructeur de renommée internationale et des équipementiers en tenant compte des possibilités offertes par les activités industrielles concentrées à Rouiba et ses environs, ainsi que de la présence d’un réseau de sous-traitants privés et publics en voie de densification.
Il est suggéré de le faire avec «un et un seul grand constructeur pour mieux crédibiliser la démarche». Cela, dans le cadre d’un deal basé par exemple sur le principe du Self Supporting Program, une formule de compensation des échanges commerciaux la plus adaptée en la matière selon les rapporteurs.
Cette formule, indique-t-on, imposerait au constructeur pour un marché de 100 000 véhicules par an en Algérie, une capacité de production de 200 000 véhicules par an dont 100 000 seront exportés dans ses réseaux à l’extérieur à partir de l’Algérie.
En outre, cet atelier propose de réaliser avec ce constructeur de façon séquentielle les projets de tous les autres véhicules autopropulsés entrant dans sa gamme de compétence (terre, mer et air).
Par ailleurs, les rapporteurs suggèrent de «donner un signal fort au monde entier et surtout à tous ceux qui ne nous accordent plus aucune crédibilité dans le lancement d’une industrie automobile en réalisant le projet d’un circuit automobile capable d’accueillir rapidement un grand prix du championnat du monde pilote et constructeurs de Formule 1.
En effet, pour les participants à cet atelier, «le plus haut niveau mondial de l’innovation et de la R&D (Recherche et Développement) se retrouve en compétition dans ce circuit automobile qui doit être capable d’accueillir un grand prix du championnat du monde pilotes et constructeurs de Formule 1».
Il est fait appel, selon la même source, au lancement d’un véritable Plan national de développement de l’industrie automobile (PNDIA), envisagé à l’horizon 2009, voire 2030. Concernant ce PNDIA, le rapport propose d’adopter le planning des actions prioritaires pour en assurer la mise à jour permanente par une structure existante ou à créer au sein du ministère des Participations et de la Promotion de l’investissement (MPPI). En termes d’échéancier, il est proposé d’entamer, dès le mois de mars courant, la mise en œuvre de ce PNDIA, ainsi que le projet de création du circuit automobile, en suscitant l’adhésion des parties prenantes, MPPI et l’Union professionnelle des industries de l’automobile et de la mécanique (UPIAM) d’une part, et le MPPI, le ministère des Transports et le ministère du Tourisme d’autre part.
Le rapport évoque également la nécessité de la préparation solide des modalités du PNDIA, en termes d’organisation, de ressources humaines et financières, en collaboration entre le MPPI et les ministères des Finances, de l’Industrie et de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement notamment.
Le rapport prévoit en outre le lancement de quatre périodes quinquennales de 2010 à 2003, sous l’égide du MPPI et du Conseil de gouvernement.