Stratégie industrielle : huit villes désignées pour abriter les zones d’activité industrielles intégrées
Huit principales villes du pays viennent d’être désignées par les initiateurs du projet de stratégie industrielle pour abriter les futures zones d’activité industrielles intégrées (ZAII). Le choix de ces zones, appelées aussi pôles de compétitivité et d’excellence, répond à un certain nombre de critères. Ces ZAII sont, en effet, situées à proximité des universités et des centres de recherche. Elles doivent disposer d’infrastructures et contenir une forte concentration d’entreprises industrielles. Ces pôles sont appelés à se multiplier à l’avenir pour toucher progressivement plus de régions. Toute zone, qui remplira ces conditions, peut demander ainsi la création de ce genre de pôles. Selon Slimane Badrani, chercheur au Cread et président de la commission de déploiement spatial du projet de stratégie industrielle, cette option ne signifie pas que les autres régions, à savoir les Hauts-Plateaux et le Sud, seront abandonnées et privées de projets d’investissement. Mieux, l’expert estime qu’il serait judicieux de ne pas interdire certains opérateurs qui souhaitent investir dans telle ou telle zone du Nord. “On ne peut pas empêcher que des possibilités de création de valeur ajoutée et de richesses, qui sont importantes pour le développement économique, soient valorisées”, a précisé hier M. Badrani sur les ondes de la Chaîne III. Il est question de nos jours de trois types de zones : zones d’activité polyvalentes, technopoles et spécialisées. Le premier type englobe en son sein différentes industries telles que la pétrochimie, la mécanique… Le second est composé de nombreux centres de recherche et d’universités qui produisent en relation avec les industriels des innovations, c'est-à-dire, des produits qui peuvent rendre l’économie nationale plus compétitive sur les marchés internation aux. Le troisième concerne des zones spécialisées dans une branche industrielle. Les 8 ZAII sélectionnées regroupent Alger, Oran, Mostaganem, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Ghardaïa, Hassi-R’mel, Blida, Annaba, Boumerdès et Tizi Ouzou. Certes, ces espaces sont créés au départ par l’État mais ils doivent être gérés par toutes les parties prenantes. “L’État n’est là que pour accomplir son rôle de catalyseur des efforts et des initiatives prises par les opérateurs économiques, les industriels et les autorités locales. Les pouvoirs publics ne vont pas créer des administrations nouvelles au sein de ces pôles”, indiquera le président de la commission. Pour lui, l’État aura à offrir toutes les conditions aux investisseurs, dynamiser les synergies qui naîtraient dans ces zones pour créer plus de valeur ajoutée et de richesses. Par ailleurs, ces pôles diffèrent des zones industrielles classiques où l’on octroie des assiettes de terrain à des industriels pour qu’ils créent leurs propres entreprises. Les ZAII sont, en revanche, expliquera-t-il, beaucoup plus vastes qui peuvent couvrir des régions entières composées de plusieurs wilayas comme Oran et Mostaganem… par exemple. La prochaine action des initiateurs de cette opération est la recherche d’autres localités pour y bâtir de nouvelles ZAII. Liberté
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