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lundi 18 septembre 2006

Conférence de presse du P-DG de Sonelgaz
“Le projet de Hadjret Nouss est un cas d’école”


Au montant du contrat de réalisation, il faut ajouter les montants des contrats de conversion du gaz naturel en électricité, le contrat de location du terrain, le contrat d’exploitation et de maintenance et enfin le contrat d’assurance.
Le montant global d’investissement atteint alors 858,5 millions de dollars. “Le projet de réalisation de la centrale électrique, en cycle combiné, de Hadjret Nouss est un cas d’école”, par ses arrangements contractuels et son mode de financement, a estimé hier le président- directeur général de Sonelgaz, lors de la présentation des caractéristiques du projet en présence du ministre de l’énergie et des mines. Projet intégré, il consiste en la réalisation d’une centrale électrique en cycle combiné d’une capacité totale de
1 227 MW, d’un grand système d’évacuation de l’électricité et enfin d’un gazoduc destiné à l’alimenter en gaz naturel. Le gazoduc, qui sera lui-même alimenté par Medgaz (Hassi R’mel-Sidi Djelloul) au niveau de la localité de Souguer, alimentera par la même occasion de nouvelles communes qui longent son passage. Le coût de réalisation du gazoduc est de 16,4 milliards de dinars financés à 100% sur fonds propres de Sonatrach. Le système d’évacuation de l’énergie produite consiste en la réalisation de quatre postes de transformation de 400/220 kv, un poste de 220/60 kv, 190 km de lignes de 220 kv et pas moins de 1 060 km de lignes de transport en technique 400 kv. Ce système d’évacuation est estimé à près de 20,4 milliards de dinars, financés à 100% sur fonds propres de Sonelgaz. Le projet de centrale électrique de Hadjret Nouss comprend trois tranches de cycle combiné d’une puissance de 409 MW chacune. Le contrat de réalisation a été conclu pour près de 50 milliards de dinars. La centrale devrait être opérationnelle dès la fin du deuxième semestre 2008. Au montant du contrat de réalisation, il faut ajouter les montants des contrats de conversion du gaz naturel en électricité, le contrat de location du terrain, le contrat d‘exploitation et de maintenance et enfin le contrat d’assurance. Le montant global d’investissement atteint alors 858,5 millions de dollars, soit 61,8 milliards de dinars. 30% de l’investissement sont financés par les actionnaires, à raison de 9,1 milliards de dinars par Sonelgaz, Sonatrach et AEC qui détiennent 49% des actions et 9,5 milliards de dinars par Mubadal et Lavalin qui détiennent 51% des actions. 70% de l’investissement, soit 43,2 milliards de dinars, sont financés par les banques algériennes (BEA, BNA et Cnep) sans garantie des actionnaires. Après plus de cinq mois de négociations entre Shariket Kahraba Hadjret Nouss (SKH), et SNC Lavalin-Mubadala, les actionnaires ont signé le 15 juillet 2006 l’ensemble du package contractuel. Pour rappel, SKH est un projet de type BOO (Built, Own and Operate), constitué pour concevoir, financer, construire, posséder, exploiter et entretenir la centrale de production d’électricité et commercialiser l’électricité produite. Dans le package contractuel, il est spécifié que SKH est chargé de convertir le gaz naturel fourni par Sonelgaz en énergie électrique en Take or pay et moyennant le paiement des seuls coûts de transformation. En outre, Sonelgaz reste l’acheteur exclusif. En d’autres termes, SKH ne peut ni vendre à d’autres clients ni exporter son électricité. Avec les centrales qui seront totalement mises en service cette année, Naâma 160 MW, Berrouaghia 500 MW, celles de Marsat El Hadjadj 80 MW, Oran 80 MW, Alger port 80 MW et Annaba 80 MW, qui viendront en 2007, et celle de Hedjret Nouss, le système électrique national se trouvera mieux consolidé pour répondre à une demande croissante. La demande en pointe prévue pour l’hiver 2008 sera de 7 600 MW. En 2005, la pointe en hiver avait atteint 5 921 MW. En 2009, le parc de production sera renforcé par la mise en service des centrales de Terga 800 MW et Koudiet Ed Draouch 800 MW. Par ailleurs, en 2009, tous les préalables d’un marché concurrentiel de l’électricité seront réunis avec un opérateur marché (Bourse) opérationnel. Cependant, l’émergence d’un tel marché dépend de l’environnement financier, juridique et administratif du pays.
Le P-DG de Sonelgaz souligne l’absence d’intérêt par les investisseurs privés pour s’engager dans la construction d’un marché concurrentiel de la production électricité. Les investisseurs privés recherchent des contrats en “take or pay”. Concernant la facture électricité,
M. Bouterfa affirme que la commission de régulation a achevé son travail et que le dossier est entre les mains du gouvernement. Pour lui, l’augmentation des prix de l’électricité “est inéluctable”. “Quelqu’un doit supporter les coûts des investissement projetés”, précise-t-il. LIBERTE