Les grandes surfaces prolifèrent en Algérie
L’Algérie est en phase de remplacer ses monoprix et ses souks par des grandes surfaces pour mieux répondre aux besoins des citoyens dont la consommation a augmenté avec le recul de la pauvreté et l’amélioration du pouvoir d’achat. Tout a commencé avec le groupe privé Blanky qui a lancé progressivement sa propre chaîne de supermarchés Promy à Hydra, Kouba, Pins-Maritimes et Alger-Centre et qui compte en ouvrir d’autres en rachetant les anciennes Galeries d’Alger.
Mais Blanky n’est pas le seul grand distributeur national, d’autres concurrents sont entrés par la grande porte et comptent se positionner sur le marché algérien tel le groupe français Carrefour qui a ouvert son supermarché en 2005, à Ruisseau, un grand quartier populaire d’Alger, et compte lancer 18 hypermarchés à travers le pays d’ici à 2012.
Ce distributeur, qui propose des produits dont 70 % achetés en Algérie, lancera la construction de sa deuxième surface au début de 2007, à l’est d’Alger, près de l’hôtel Hilton. Le groupe privé Mehri, spécialisé dans l’agroalimentaire et l’hôtellerie, veut leur emboîter le pas en se lançant également dans la grande distribution, tandis que Cevital (agroalimentaire, automobile) envisage lui aussi de créer un réseau de grandes surfaces.
La prolifération des grandes surfaces va certainement booster la consommation des citoyens mais elle permettra également d’absorber le taux de chômage en créant des emplois. Comme l’a déjà souligné le directeur général de Carrefour, M. Hugues Bailly, lors de l’ouverture de ce premier hypermarché, «chaque magasin peut créer jusqu’à 1 200 emplois directs».
Cela sans compter les emplois indirects (climatisation, congélation…). Les petits commerces menacés de disparition Les commerçants voient d’un très mauvais œil l’installation des grandes surfaces qui constituent «une menace pour leur existence».
«Les grandes galeries tueront inéluctablement le petit commerce», regrette M. Saïd Kabli, le secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ce responsable est convaincu que le «débarquement» des grands distributeurs est une menace réelle pour l’existence des commerçants qui sont déjà anéantis par la concurrence déloyale du commerce informel.
Il a affirmé que certains commerçants ont déjà baissé rideau, d’autres, impuissants face à la concurrence inégalable des grands distributeurs, pensent renoncer à leur métier. M. Kabli va plus loin en accusant l’Etat de privilégier les grands distributeurs au détriment des commerçants.
Pour étayer ses propos, il avance l’exemple du pain sans sel commercialisé à 15 dinars la baguette dans certaines grandes surfaces, alors que les boulangers n’ont pas le droit de le vendre à plus de 9 dinars, du fait que c’est un produit de base dont le prix est administré par l’Etat.
Parallèlement à la facilitation aux distributeurs étrangers de s’installer pour réaliser des opérations commerciales, M. Kabli estime que les autorités devraient aussi encourager les investissements productifs dans certaines filières agroalimentaires telles que la filière lait ou viandes.
«Ce qui nous permettra de minimiser notre dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger et réduire ainsi notre facture d’importation», a-t-il conclu. Le Jeune independant
L’Algérie est en phase de remplacer ses monoprix et ses souks par des grandes surfaces pour mieux répondre aux besoins des citoyens dont la consommation a augmenté avec le recul de la pauvreté et l’amélioration du pouvoir d’achat. Tout a commencé avec le groupe privé Blanky qui a lancé progressivement sa propre chaîne de supermarchés Promy à Hydra, Kouba, Pins-Maritimes et Alger-Centre et qui compte en ouvrir d’autres en rachetant les anciennes Galeries d’Alger.
Mais Blanky n’est pas le seul grand distributeur national, d’autres concurrents sont entrés par la grande porte et comptent se positionner sur le marché algérien tel le groupe français Carrefour qui a ouvert son supermarché en 2005, à Ruisseau, un grand quartier populaire d’Alger, et compte lancer 18 hypermarchés à travers le pays d’ici à 2012.
Ce distributeur, qui propose des produits dont 70 % achetés en Algérie, lancera la construction de sa deuxième surface au début de 2007, à l’est d’Alger, près de l’hôtel Hilton. Le groupe privé Mehri, spécialisé dans l’agroalimentaire et l’hôtellerie, veut leur emboîter le pas en se lançant également dans la grande distribution, tandis que Cevital (agroalimentaire, automobile) envisage lui aussi de créer un réseau de grandes surfaces.
La prolifération des grandes surfaces va certainement booster la consommation des citoyens mais elle permettra également d’absorber le taux de chômage en créant des emplois. Comme l’a déjà souligné le directeur général de Carrefour, M. Hugues Bailly, lors de l’ouverture de ce premier hypermarché, «chaque magasin peut créer jusqu’à 1 200 emplois directs».
Cela sans compter les emplois indirects (climatisation, congélation…). Les petits commerces menacés de disparition Les commerçants voient d’un très mauvais œil l’installation des grandes surfaces qui constituent «une menace pour leur existence».
«Les grandes galeries tueront inéluctablement le petit commerce», regrette M. Saïd Kabli, le secrétaire général de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ce responsable est convaincu que le «débarquement» des grands distributeurs est une menace réelle pour l’existence des commerçants qui sont déjà anéantis par la concurrence déloyale du commerce informel.
Il a affirmé que certains commerçants ont déjà baissé rideau, d’autres, impuissants face à la concurrence inégalable des grands distributeurs, pensent renoncer à leur métier. M. Kabli va plus loin en accusant l’Etat de privilégier les grands distributeurs au détriment des commerçants.
Pour étayer ses propos, il avance l’exemple du pain sans sel commercialisé à 15 dinars la baguette dans certaines grandes surfaces, alors que les boulangers n’ont pas le droit de le vendre à plus de 9 dinars, du fait que c’est un produit de base dont le prix est administré par l’Etat.
Parallèlement à la facilitation aux distributeurs étrangers de s’installer pour réaliser des opérations commerciales, M. Kabli estime que les autorités devraient aussi encourager les investissements productifs dans certaines filières agroalimentaires telles que la filière lait ou viandes.
«Ce qui nous permettra de minimiser notre dépendance alimentaire vis-à-vis de l’étranger et réduire ainsi notre facture d’importation», a-t-il conclu. Le Jeune independant
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