Investissements direct étrangers
L’Algérie apte à capter les capitaux arabes
L’Algérie apte à capter les capitaux arabes
Le 10e congrès des hommes d’affaires arabes, qui se tiendra les 18 et 19 novembre à Alger, devrait servir de tribune pour accroître encore davantage le flux d’investissements en provenance des pays du Golf qui regorgent de capitaux oisifs en attente de placement.
L’Algérie suscite un intérêt certain chez de nombreux hommes d’affaires arabes depuis, notamment, le succès story des groupes Orascom (Egypte), Sidar (Arabie saoudite) et Watania (Koweït). Ces sociétés présentes dans les secteurs des télécommunications, les ciments et la construction auraient réalisé en 2005 plus d’un milliard et demi de dollars de bénéfices. Les organisateurs du congrès ont bon espoir d’accueillir au minimum un millier de chefs d’entreprise arabes susceptibles de constituer un vivier d’investisseurs qu’une meilleure connaissance du marché algérien pourrait séduire. Les autorités politiques algériennes y attachent un grand intérêt au point que cette rencontre a été placée sous le patronage du chef de l’Etat. Les Chambres de commerce de Dubaï et d’Abou Dahbi ainsi qu’une association patronale égyptienne, bien conscientes de l’importance exceptionnelle de l’événement, ont également convenu de travailler à la réussite de ce congrès aux multiples retombées bénéfiques aussi bien pour l’Algérie que pour les investisseurs arabes. Même si on déplore le rythme d’avancement des réformes économiques dans notre pays, il est indéniable d’indiquer que le climat des affaires y est, aujourd’hui, meilleur que durant la décennie 1990. Les disponibilités financières sont beaucoup plus importantes, le marché intérieur y est attrayant, notamment depuis que l’Etat a décidé d’investir massivement dans les infrastructures, et la législation a fait de sérieuses avancées en matière de libéralisation. Une appréciation positive que vient de confirmer le Forum économique de Davos qui reconnaît un surcroît de compétitivité à notre pays. Autant de facteurs qui permettent d’espérer que les investisseurs arabes s’intéressent à l’Algérie au même titre, sinon plus, qu’à la Tunisie et au Maroc, qui ont accaparé l’essentiel des capitaux arabes placés dans le Maghreb. Favorisée par sa situation géostratégique, l’importance de son marché domestique, ses richesses minières et son large éventail d’avantages comparatifs, l’Algérie a, à l’évidence, toutes les chances de ravir la vedette à ses voisins. Cela ne viendra évidemment pas tout seul. Nos gouvernants et la société civile concernée devraient se montrer plus offensifs en matière de communication non seulement à l’occasion des quelques rencontres internationales consacrées à l’investissement, mais de façon permanente en rendant notamment plus actifs les services économiques de nos ambassades à l’étranger. Il y a également lieu d’investir les grandes chaînes de télévision du monde pour y passer des documentaires et autres spots publicitaires donnant de l’Algérie l’image d’un pays qui bouge, qui a refermé la parenthèse terroriste et qui a un bel avenir devant lui. ELWATAN
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