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samedi 24 février 2007


Un milliard d’euros d’investissements allemands en discussion


Deux contrats ont été signés jeudi dernier entre des entreprises algériennes et allemandes.
Un milliard d’euros d’investissement est actuellement sur la table des négociations. C’est du moins ce qu’a révélé jeudi le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et de l’industrie, M. Andreas, lors du Forum d’affaires algéro-allemand (F3A) organisé à la résidence d’État El-Mithaq. En marge de la rencontre, deux contrats ont été signés entre deux entreprises privées algériennes et deux entreprises allemandes dans le domaine du transport maritime et dans l’électricité. Le premier contrat a été signé entre le groupe algérien privé Dalhi (société immobilière) et Siemens Algérie pour la fourniture clé en main d’un poste électrique haute/moyenne tension pour alimenter tout le projet Alger Medina. Le second contrat a été paraphé entre l’entreprise privée algérienne AMS et l’allemande Sloman Neptun portant création d’une joint-venture dans le domaine du transport maritime. Pour le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et de l’industrie, les nombreuses visites de délégations d’hommes d’affaires allemands en Algérie soulignent l’intérêt des Allemands pour le marché algérien. Plus de 140 entreprises et bureaux de liaison allemands sont aujourd’hui installés. Les investissements directs allemands, des dernières années, représentent environ 350 millions d’euros au total. M. Andreas cite dans ce cadre les exemples de Henkel, Knauf, Linde, Messer, Siemens, ZF, BASF DHL, Dywidag. Le groupe Knauf, qui a racheté 50% des actions de la plâtrerie de Fleurus, a semble-t-il, sollicité les pouvoirs publics pour le rachat des 50% des actions restantes. Par ailleurs, le Conseil national des participations de l’État pourrait avaliser ce dimanche le rachat de l’Entreprise algérienne des gaz industriels (Engi) par le groupe allemand Linde. Le regain d’intérêt allemand pour le marché algérien est illustré par les échanges commerciaux en constante augmentation. En 2005, les importations de l’Allemagne en provenance d’Algérie se sont élevées à 1,6 milliard d’euros, alors que ses exportations vers l’Algérie se sont chiffrées à 1,1 milliard d’euros. Cela fait de l’Algérie le 5e partenaire commercial de l’Allemagne dans le monde arabe (après les Émirats arabes unis, l’Arabie Saoudite, l’Égypte et le Koweït). Pour autant la rigueur allemande est contrariée par la bureaucratie et les lenteurs de l’administration algérienne. De nombreuses entreprises allemandes, qui ont manifesté leur intérêt pour les reprises des entreprises publiques, ont abandonné en raison des négociations qui parfois durent des années avec les SGP, qui elles ne décident de rien. Ce que souhaitent les Allemands, ce sont des négociations directes avec ceux qui sont habilités à prendre les décisions pour justement accélérer les opérations de privatisation. Pour autant, le ministre des Participations, Abdelhamid Temmar, qualifiant les relations entre les deux pays de “pas assez fortes” invite les Allemands à plus d’engagements en Algérie, estimant que l’Allemagne a des atouts compétitifs qui peuvent être utilisés à travers les prises de participation dans les privatisations mais aussi en investissement direct. “L’Allemagne transporte ses IDE, son intelligence, son savoir-faire en Chine, et d’autres régions d’Asie, pourquoi pas en Algérie?” s’interroge M. Temmar. Le ministre allemand de l’Économie et de la Technologie, Michael Glos, explique que les Allemands sont intéressés par le marché algérien non seulement pour vendre mais aussi pour avoir des relations durables. “Les entreprises allemandes qui étaient, dans le passé, des partenaires importants de l’Algérie, sont aujourd’hui prêtes à contribuer activement à l’ouverture, la modernisation et la diversification de l’économie algérienne en y apportant leur technologie, leur savoir-faire et leur expertise technique”, souligne M. Glos. Le ministre allemand semble porteur d’un message politique fort en évoquant l’invitation par Angela Merkel, la chancelière allemande du président de la République au prochain sommet du G8. Par ailleurs, pour l’Allemagne, qui préside actuellement l’Union européenne, l’Algérie pourrait constituer une alternative en matière de diversification des approvisionnements en gaz. Il est aussi question du soutien allemand au processus d’adhésion de l’Algérie à l’OMC. L’intérêt des Allemands pour le marché algérien fait que notre pays a été choisi pour être “le pays partenaire” de la 10e édition du Forum arabo-allemand qui se tiendra du 11 au 13 juillet prochain à Berlin. La Chambre algéro-allemande de commerce et de l’industrie, regroupant environ 250 membres, fera d’ailleurs dans les prochains mois la promotion de la destination Algérie dans une quinzaine de villes allemandes. Liberté