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mardi 27 février 2007


Cevital propose la réalisation d’un mégacomplexe industriel intégré


Ce projet articulé autour de la construction d’un nouveau port à l’embouchure de l’oued Isser comprend une vaste zone industrielle où seront implantés un complexe sidérurgique, un autre de production d’aluminium, sept projets pétrochimiques, des chantiers navals, des unités de construction automobile, de fabrication de conteneurs, de dessalement d’eau de mer, une centrale de 1 200 MW. D’un coût dépassant 20 milliards de dollars, le complexe générera avant 2015, 15 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures et permettra de créer plus de 100 000 emplois directs et plusde 1 million d’emplois indirects. Des investisseurs sud-coréens, américains, européens et japonais, notamment, ont confirmé leur engagement à participer à ce projet.
Un complexe logistique, industriel et énergétique intégré autour de 5 à 7 pôles d’activité, en présentant le projet, Cap-2015, “de grande envergure”. Hier lors des Assises nationales de l'industrie, le patron de Cevital semble “coller” à la vision développée par le ministère des Participations et de la Promotion des investissements, en un mot avec la nouvelle stratégie industrielle esquissée par l’Exécutif. En tout cas, il est en phase avec l’idée de zones d’activités industrielles intégrées suggérées dans le document portant stratégie et politiques de relance de l’industrie. Ce projet intégré s’articule autour de la construction d’un nouveau port situé à l’embouchure de l’oued Isser, (plus de 20 kilomètres de quai, sur une superficie de 1 500 hectares dont 30% gagnés sur la mer), un véritable hub logistique national et international multimodal et qui permettra l’éclatement des trafics des containers en provenance d’Asie et d’Amérique. Ce complexe pourrait aussi loger des pôles de compétitivité de compétence industrielle, sept projets dans la pétrochimie, un complexe de production d’aluminium (400 000 tonnes par an), un complexe sidérurgique (réduction directe : 10 millions de tonnes par an), la construction navale, la construction automobile, la fabrication de containers, la production d’électricité (une centrale de 1 200 mégawwatts), une usine de dessalement d’eau de mer, et d’autres industries. Le projet prévoit aussi la création d’une nouvelle ville de 250 000 habitants dotée de toutes les infrastructures modernes, (hôpitaux, écoles, université, centre de recherche, centre d’affaires, centres commerciaux, hôtels, centre de loisirs…) l’investissement total est estimé à plus de 20 milliards de dollars, en association entre l’État et les acteurs privés nationaux et internationaux. Des investisseurs sud-coréens, européens, des Chinois, des Japonais, des Américains et du Moyen- Orient ont confirmé leur engagement à participer à la réalisation de ce projet. Ce complexe logistique, industriel et énergétique intégré pourrait créer plus de 100 000 emplois directs et plus de un million d’emplois indirects. Il pourrait induire 15 milliards de dollars de recettes d’exportations hors hydrocarbures avant 2015 et 30 milliards de dollars avant 2030. Il contribuera de façon décisive à la baisse du chômage en Algérie et augmentera de façon importante la richesse nationale. Cevital représente l’exemple même d’une stratégie de développement réussie. De l’émergence dans le secteur de la sidérurgie et la métallurgie ainsi que la distribution automobile dès 1971, le groupe se consolide dans l’agroalimentaire, avec une croissance très forte autour du site de Béjaïa à partir de 1998 puis il se diversifie autour de 3 à 4 nouveaux métiers (verre plat, préfabriqué, grande distribution). Aujourd’hui, le groupe pèse 1,3 milliard de dollars US de chiffre d’affaires et emploie 5 500 travailleurs, une diversification sur plus de 10 métiers avec des structures financières et managériales fortes. Cevital affiche une dynamique de croissance “explosive” autour d’objectifs ambitieux à l’horizon 2010 : plus de 25 000 employés et un chiffre d’affaires de 4 à 5 milliards de dollars US avec un programme d’investissement très agressif de 2,3 milliards de dollars entre 2006 à 2010. La filière agroalimentaire connaît une croissance du chiffre d’affaires de 50% par an. Le chiffre d’affaires au niveau de cette filière est passé de 3,2 milliards de dinars en 1999 à 62,8 milliards de dinars en 2006 : un véritable saut exceptionnel. Du coup, Cevital est devenu un grand contributeur au budget de l’État. Entre 1999 à 2006, Cevital a versé au budget de l’État 49 milliards de dinars, soit 54%, des richesses créées. Le groupe a réinvesti 41 milliards de dinars soit 45% des richesses du groupe. Les bénéfices distribués ne constituent que 1%, des richesses soit seulement 1 milliard de dinars. C’est dire que l’État à travers la fiscalité est le principal actionnaire des entreprises privées. Le succès de Cevital repose en fait “sur le ciblage stratégique robuste, un socle solide et une diversification graduelle”. Le groupe s’appuie sur une excellence mondiale au niveau des coûts (intégration industrielle et logistique très poussée). Cevital pense grand, à travers une politique d’investissement volontariste sous-tendue par un potentiel export régional et global, et enfin le groupe est animé d’un ancrage et d’une sensibilité nationale très forts en investissant et en s’investissant sur le terrain algérien. Ce sont autant de paramètres qui font le succès story de Cevital et qui pourrait être transposée à l’échelle d’une nation. Un volontarisme au plus haut niveau de l’État, une association très forte entre l’État et les acteurs privés de sensibilité nationale, une politique intégrée (formation, logistique, aménagement…) et enfin une exécution décisive et rapide. Voilà les conditions de succès. Liberté