La banque CPA sera privatisée fin 2007
Les 6 banques étrangères préqualifiées sont en phase d’étude de la santé financière de l’institution à privatiser
Karim Djoudi, ministre délégué à la Réforme financière se montre confiant quant au déroulement de l’opération de privatisation du Crédit populaire algérien (CPA). “L’opération de privatisation suit son cours normalement et elle sera finalisée avant la fin de l’année 2007”, affirme le ministre délégué à la Réforme financière lors de l’allocution prononcée à la résidence El-Mithaq à Alger, hier, à l’issue de la cérémonie de signature d’un protocole de coopération avec Carlos Pina, secrétaire d’État du Trésor et des finances portugais. Toujours à propos de la privatisation du CPA, le ministre algérien estime que les premières étapes relatives à ce processus se sont bien déroulées. “Nous avons lancé les appels d’offres, et des banques étrangères ont émis le désir d’entrer en concurrence. Nous avons ainsi sélectionné 6 banques à savoir, Natixis, la Banque populaire, BNP, la Société Générale, Citibank et Santander. Ces banques vont entamer maintenant des études sur le CPA en évaluant ses bilans et en estimant ses avoirs et son patrimoine. Juste après cette étape, ces institutions financières feront leurs offres pour l’acquisition du CPA. C’est alors qu’il y aura la dernière phase consistant en l’étude de toutes les offres par une commission chargée de choisir la meilleure offre”, explique le ministre délégué. Quant au marché des valeurs en Algérie, Karim Djoudi affirme que seules les valeurs obligataires de l’État connaissent une demande grandissante. Concernant la Bourse qui est à l’arrêt, il affirmera que pour le moment elle ne compte que 3 clients, alors qu’il en faudrait beaucoup plus pour qu’elle puisse fonctionner normalement. À propos du protocole paraphé hier, le ministre estime qu’il vient à point nommé pour renforcer des relations déjà excellentes tant sur le plan politique qu’économique. Cet accord porte notamment sur la formation des cadres des institutions bancaires algériennes. “C’est ainsi que les cadres des banques algériennes vont bénéficier de cycles de formation qu’assureront des experts portugais”, affirme Karim Djoudi. Ce dernier insiste justement sur les avantages de cet accord pour la partie algérienne en matière du développement des marchés des capitaux et de la monétique, d’autant que le Portugal, un pays de l’Union européenne, possède une longue expérience en la matière. Le secrétaire d’État portugais estime que les relations entre les deux pays sont appelées à évoluer : “Ces mêmes relations ont connu un premier renforcement lors de la visite du Premier ministre portugais en Algérie en janvier dernier.” Il rappelle que son pays, qui a connu durant les trente dernières années des opérations de nationalisation et ensuite des actions de privatisation, “peut faire bénéficier l’Algérie de toutes ces expériences”. Il annonce ainsi que “cette coopération portera essentiellement sur l’échange de données financières, les assurances, le marché des valeurs et les échanges entres les institutions financières publiques des deux pays”. En effet, même si le Portugal est pays d’économie de marché, il n’en demeure pas moins qu’une banque publique, la Caixa Depositors, y détient 30% des parts de marché. C’est cette spécificité qui ressemble à la réalité des marchés financiers algériens qui a poussé les responsables nationaux à tisser des liens privilégiés avec le Portugal pour suivre cet exemple.La partie algérienne compte bénéficier aussi des expériences du Portugal sur le plan du contrôle des systèmes financiers et la sécurité en matière de monétique et des paiements électroniques. La partie algérienne, qui veut moderniser son système bancaire, financier et des assurances, a besoin des expériences d’autres pays comme le Portugal, pour mener à bon port ces dites réformes. Liberté
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