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samedi 7 avril 2007


Mohamed Meziane, P-DG de Sonatrach : “Une Opep du gaz peut être envisagée”

Une Opep du gaz créée entre les pays exportateurs de gaz devrait être envisageable à partir du moment où les consommateurs et les clients le font déjà, a estimé jeudi le P-DG de la compagnie publique algérienne d'hydrocarbures Sonatrach, Mohamed Meziane, cité par l’AFP. Les principaux pays exportateurs de gaz se réunissent les 9 et 10 avril à Doha pour la 6e édition du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), au cours de laquelle ils vont notamment débattre de la création d'une organisation sur le modèle de l'Opep pour le pétrole. “Quand les consommateurs, les clients s'organisent, est-ce qu'on ne pourrait pas permettre aux autres de s'organiser ?” a expliqué M. Meziane lors d'une réunion d'experts pétroliers à Paris. “Les ministres vont se réunir au Qatar, ils vont voir”, s'est-il contenté d'ajouter. Mohamed Meziane a refusé par ailleurs de s'exprimer sur l'idée évoquée par le candidat UMP à l'élection présidentielle en France, Nicolas Sarkozy, de préférer une alliance entre la Sonatrach et GDF à une fusion entre GDF et Suez. Le 12 mars, Patrick Devedjian, l'un des proches de M. Sarkozy, avait affirmé que ce dernier souhaitait privilégier un adossement de Gaz de France à la Sonatrach à une fusion avec Suez pour “créer un grand groupe gazier euro-africain” et “sécuriser l'approvisionnement de la France”. Interrogé sur un projet d'expansion de la Sonatrach en Europe, M. Meziane a juste déclaré que “l'important, c'est d'être présent dans toute la chaîne avec nos partenaires, de l'exploration au développement des gisements, les transports, la liquéfaction et la pétrochimie et d'être plus en aval dans la distribution”. Au sujet de l'accord signé en décembre avec GDF, réservant à Sonatrach une capacité de regazéification au terminal de Montoire (ouest de la France), l'un des plus importants d'Europe, M. Meziane a rappelé que “cela concerne la distribution vers des marchés de gros des clients éligibles”. “La séquestration du CO2 ne coûte pas aussi cher et ne grève pas d’une manière drastique les revenus des IOC”, a estimé M. Meziane, cité par l’APS. Évoquant l’expérience algérienne en la matière, notamment sur le gisement d’In Salah, il a calculé des besoins de l’ordre de 50 millions de dollars pour séquestrer un million de tonnes de CO2. Divers experts ont noté, en marge des travaux, que les coûts des opérations de séquestration du CO2 ne devraient pas se poser du fait que les IOC réalisent des superprofits qui pourraient répondre, en partie, à la recherche de sources de financement. Pour ces actions de protection de l’environnement. Pour M. Meziane, ce problème de sécurité des approvisionnements tant décrié par les pays consommateurs ne se pose pas pour l’Algérie qui est toujours restée fidèle dans ses engagements et régulière dans ses fournitures d’hydrocarbures. C’est aussi le message adressé par M. Meziane lors de la présentation de l’évolution des activités de Sonatrach en expansion, diversifiant ses activités (pétrochimie, dessalement de l’eau de mer, etc). Il a appelé les IOC et les NOC “à s’allier pour trouver des solutions pour tous”, soulignant que “le partenariat est central dans la stratégie de Sonatrach”. Le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane a, par ailleurs, souligné que “le monde a changé, et qu’il faudrait en conséquence trouver de nouveaux procédés de coopération”, notamment entre sociétés multinationales et compagnies nationales. LIBERTE