Wind of change in Algeria

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samedi 7 avril 2007


Finances: 24 banques activent en Algerie.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a enfin livré le nombre exact des banques activant en Algérie. Elles sont au nombre de 24 en février 2007.
La loi de 1990 avait déjà permis l’ouverture du secteur bancaire aux capitaux privés nationaux et étrangers. En 2003, l’Algérie comptait ainsi 22 banques. Outre, les 7 banques publiques, il y avait 7 banques privées algériennes et 10 banques privées étrangères (dont 3 françaises, Natexis, Société Générale et BNP-Paribas). Le chiffre a atteint 32 banques agrées au début 2006. Actuellement, il ne reste plus aucune banque privée algérienne. Elles ont toutes été liquidées ou dissoutes. A noter que la Commission Bancaire a procédé au retrait d’agrément de certaines institutions comme ARCO BANK et Al Rayan Algerian Bank et AIB ou encore Khalifa Bank et la BCIA.La modicité du capital des banques privées limitait leur capacité de crédit en raison de l’application normale des règles prudentielles. Les autorités algériennes ont ainsi amené les banques à augmenter leur capital.C’est dire que l’organisation bancaire et financière de l’Algérie est en mutation. Des réformes ont été entamées avec la promulgation de la loi sur la monnaie et le crédit au début des années 1990. Elle a été suivie par la promulgation d’une nouvelle loi en 2003 qui vise la modernisation du secteur, selon la Banque d’Algérie.La stabilisation du cadre macro-économique et la stabilisation des équilibres auraient facilité la mise en œuvre de ces réformes. Par ailleurs, certains organismes étrangers ont opté pour des bureaux de liaisons.D’un autre côté, l’Etat a effectué un effort important en assainissant la dette des banques publiques et en les recapitalisant, l’objectif étant de moderniser leur fonctionnement et le hisser aux normes internationales, afin de faciliter les opérations de privatisation ou d’ouverture du capital qui est en cours pour l’une d’entre elles. Les banques publiques participent ainsi à la politique de détente budgétaire, favorisent le crédit et offrant de nouveaux produits alors que des institutions privées spécialisées font leur apparition sur le marché monétaire telle que l’Arab Leasing Corporate (à capitaux algériens, public et privé, saoudiens et une participation de la SFI).Quant à la réglementation des changes, elle consacre le principe de la liberté de mouvement des capitaux ainsi que le rapatriement des fruits des investissements. La réglementation et le contrôle des opérations sont stricts, ce qui rend la mise en œuvre des opérations financières assez lente. La convertibilité du dinar pour les opérations courantes est depuis quelques années acquise, tout comme la liberté d’ouverture d’un ou plusieurs comptes en devises.Les banques algériennes ou à capitaux étrangers n’hésitent pas également à investir dans les ressources humaines pour informer les clients des différents services proposés et des démarches à entreprendre notamment pour l’ouverture de nouveaux comptes ou le crédit à la consommation.Les banques usent d’un marketing à toute épreuve pour inciter les citoyens à contracter divers prêts pour s’équiper en véhicules ou en appareils électroménagers.Des dépliants sont exposés dans des présentoirs à l’intention de la clientèle. Les prospectus informent des démarches à entreprendre pour obtenir les différents services des banques. Quelquefois, il est précisé que des possibilités d’achat de véhicules ou autres biens existent avec des explications concernant le taux d’intérêt, la durée du crédit et les modalités de remboursement.Les banques sont même conventionnées avec de nombreux concessionnaires pour faciliter les achats à l’exemple d’ABC et CETELEM.A Alger, les nouvelles banques ouvrent des agences dans des quartiers populaires et des quartiers chics comme à la Résidence Chaâbani au Val d’Hydra ou encore Kouba et Dar El Beida. Hydra, la place Emir Abdelkader, Maurétania, la Place du 1er Mai sont aussi des endroits ou les enseignes fleurissent. Des contrées lointaines comme Hassi Messaoud n’échappent pas à la règle. De nombreux cafés sont loués pour être transformés en agences. Outre les particuliers, les entrepreneurs se voient également proposer des offres destinées à obtenir des crédits d’investissement.Les Algériens sollicitent non seulement des crédits mais aussi des cartes de retrait et l’e-banking pour consulter les comptes à distance. L’accès aux simulations de crédit est aussi offert comme à la CETELEM. LIBERTE