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lundi 13 mars 2006

Des banques d’affaires seront recrutées: Dix grandes entreprises à vendre

Des banques d’affaires et des cabinets conseils pour privatiser une dizaine d’entreprises publiques. En effet, des appels d’offres seront lancés à partir d’avril prochain pour le recrutement de banques d’affaires internationales et de cabinets conseils qui seront chargés, en 2006-2007, d’accompagner le processus d’ouverture du capital d’une dizaine de grosses entreprises algériennes, a appris l’APS auprès du ministère de la Participation et de la Promotion des investissements.
La première liste d’entreprises publiques concernées est composée de SAIDAL (pharmacie), l’ENMTP (matériels des travaux publics), l’ENIEM (électroménager), l’ENIE (électronique), la SNVI (véhicules industriels) ainsi que des hôtels «El-Aurassi» (Alger), «Es-Safir» (ex-Aletti, Alger), «El-Djazaïr» (Alger) et «Seybouse» (Annaba), a précisé à l’APS le chef de division des Grandes entreprises auprès de ce ministère, M. Mohamed Ould Mohamedi. Les principales missions qui seront confiées à ces banques d’affaires consistent à assister ces entreprises dans la préparation, la conduite et l’accomplissement de l’ouverture de leur capital et à rechercher, pour chacune d’elles, un partenaire stratégique qui s’engagerait à améliorer leur compétitivité. S’appuyant ainsi sur le principe de l’accompagnement par une expertise internationale comme préalable à la privatisation, ce programme de préparation sera mené sur la période 2006-2007. Il concerne des entreprises classées dans la catégorie des «Grandes entreprises publiques économiques» (GPE).
Au nombre de 145, sont considérées comme GPE, celles qui répondent à certains critères quantitatifs (chiffre d’affaires, effectifs et bilans), et qualitatifs (niveau technologique et localisation). Sur la base de cette liste, 55 sociétés ont été sélectionnées pour être préparées à la privatisation. Celle-ci va donc se faire par lots d’entreprises, indique M. Ould Mohamedi. Ce dispositif d’accompagnement par une expertise étrangère avait déjà été appliqué en 2005 à la compagnie Air Algérie et à la Société nationale des Tabacs et Allumettes (SNTA). Pour le cas d’Air Algérie, cependant, un cabinet-conseil a été recruté pour l’accompagner dans une opération de filialisation comme première étape avant l’ouverture du capital, signale ce responsable. En effet, explique-t-il, avant de proposer la compagnie aérienne nationale au partenariat privé, une filialisation sera préalablement mise en oeuvre pour certaines de ses activités notamment celles du catering, de la maintenance et des vols intérieurs. Quant à la SNTA, l’étude relative à la stratégie à adopter pour sa privatisation a été engagée en 2005 par un bureau de conseil allemand, dont les résultats devraient être réceptionnés en avril prochain. L’opération de filialisation, comme préalable à la privatisation, concernera également les activités de la SNVI qui «obtiendra l’appui nécessaire à la recherche de partenaires sur ses principaux segments d’activités», selon le même responsable. En ce qui concerne SAIDAL, les travaux qui précéderont l’ouverture de son capital porteront essentiellement sur la définition de la stratégie de sa privatisation, qui doit prendre en considération la politique nationale du médicament, et l’étude des niveaux d’ouverture de son capital, a-t-il ajouté. A travers la mise en oeuvre de ce programme d’action d’accompagnement des grandes entreprises publiques, il s’agit de «mener simultanément la privatisation des entreprises déjà prêtes à ouvrir leur capital, et la préparation de nouveaux lots d’entreprises au nécessaire accompagnement par une expertise internationale avant privatisation», a résumé ce cadre.
Le gouvernement a déjà opté pour la solution des banques d’affaires pour l’ouverture du capital d’Algérie Télécom et du Crédit populaire d’Algérie. «Il faut mettre en place un organisme qui sera chargé de privatiser les entreprises publiques. Les hommes d’affaires manquent d’interlocuteurs directs. Il faut les définir, leur donner des prérogatives claires pour décider», propose un homme d’affaires. Relancé en 2003, le processus de privatisation des entreprises publiques doit connaître, cette année, une impulsion particulière, avait annoncé en janvier dernier, le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar. La privatisation d’Algérie Télécom et du Crédit populaire d’Algérie sont les deux principales ouvertures de capital attendues en 2006.
Le quotidien d'Oran