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mercredi 26 juillet 2006

Programme d’un million de logements: 20 000 entreprises sur le projet.

Près de 20 000 entreprises algériennes sont à pied d’œuvre dans la réalisation de projets dans le cadre du programme présidentiel pour la construction d’un million de logements d’ici à 2009, a indiqué hier Mme Khadidja Belhadi, PDG de l’entreprise EDECOR, lors de son intervention durant la conférence-débat sur le marché du bâtiment et de l’urbanisme organisée par l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).

Ces entreprises emploient environ 500 000 salariés, a-t-elle souligné. Quelque 5200 architectes et 520 ingénieurs ont été sollicités pour apporter leur assistance technique. Si elle considère l’attribution d’une partie des marchés de ce programme à des entreprises étrangères « inévitable », Mme Belhadi estime qu’elle ne doit pas être de nature à avoir un « effet inhibiteur sur le développement des capacités nationales ». Cette participation, a-t-elle relevé, doit être conditionnée par le partenariat avec des opérateurs algériens. « Les règles d’attribution des marchés doivent être fondées sur la concurrence et la transparence des opérations d’appel d’offres et de sélection des soumissionnaires », a-t-elle ajouté. L’oratrice a plaidé pour une politique de l’habitat placée dans une perspective plus large de l’aménagement du territoire. Aussi, l’Algérie, a-t-elle affirmé, doit rompre avec la démarche qui consiste à construire des cité dortoirs « dépourvues d’équipements sociaux, sans aucune verdure ». Le lancement du programme d’un million de logements a engendré, en outre, de fortes tensions dans le marché des matériaux de construction, dont les prix ont flambé, a rappelé Mme Belhadi. Cette dernière impute cette flambée des prix à la spéculation qui profite, selon elle, à « des secteurs parasitaires ». C’est la production nationale qui en pâtit, a-t-elle signalé. Ces tensions s’expliquent également par l’incapacité des entreprises nationales de répondre à tous les besoins du marché. L’initiative privée doit être encouragée pour remédier à ce déficit, a suggéré l’invitée de l’UGCAA. Dans ce sillage, elle a évoqué la question de la qualité des matériaux qui doit répondre aux normes. Le programme présidentiel n’est pas du domaine de l’impossible, a-t-elle soutenu, pour peu que des solutions soient trouvées à des problèmes en suspens depuis longtemps tels que celui du foncier qui risque de freiner la réalisation des projets. Pour la réussite des différents programmes nationaux d’habitat, elle préconise de mettre fin à l’anarchie qui règne en matière du suivi urbanistique. Elle a insisté sur l’importance des espaces verts et des terrains de jeux. Elle a déploré, par ailleurs, le manque de coordination entre les différents intervenants à différentes échelles dans la gestion de ces projets. Mme Belhadi fera savoir que plusieurs entreprises du secteur du BTP risque de mettre la clé sous le paillasson en raison des créances non recouvrées. Elle a désigné l’Etat comme étant le principal mauvais payeur. Souvent, les entreprises se retrouvent dans l’obligation de recourir à la corruption pour pouvoir empocher leur argent, a-t-elle révélé. ELWATAN