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mercredi 18 octobre 2006

Le chef de la mission économique de ’ambassade de France l’a indiqué:
L’unité carrosserie de la SNVI cédée à la française btk

Ce responsable soutient que l’investissement français n’est pas frileux. Plus de 200 filiales françaises opèrent en Algérie. Elles emploient plus de 8 000 personnes en emploi direct.
L’unité carrosserie de Tiaret passe sous le contrôle du carrossier français BTK. C’est du moins ce qu’a affirmé lundi soir le chef de la mission économique de l’ambassade de France à Alger, lors d’une rencontre- débat “sur les divers aspects des relations algéro-françaises et les perspectives d’investissement”, organisée à l’hôtel Mercure par Wolrd Trade Center Algérie. Sans donner les détails de la transaction, le chef de la mission économique de l’ambassade de France parle d’une participation majorité de BTK dans cette unité de la SNVI. Certaines sources proches du dossier affirment que le carrossier français a acquis 66% des actions de la nouvelle société qui sera créée. BTK, souligne cette source, prévoit un plan d’investissement important, qui se matérialisera par une augmentation des effectifs. Le dossier n’est pas encore clôturé, le pacte des actionnaires n’a pas été signé. Le partenariat, qui attend le feu vert définitif du CPE, devrait être ficelé d’ici la fin de l’année, avec la visite du ministre de l’économie français, attendu en décembre prochain. Cette prise de participation est la preuve “de l’intérêt des entreprises françaises dans le cadre des privatisations”, en citant entre autres Algérie télécom, le CPA et la SNTA. M. Pierre Mourlevat trouve “certaines idées répandues, la France perd du terrain, les entreprises françaises frileuses, pas tout à fait exactes”. Chiffres à l’appui, le chef de la mission économique de l’ambassade de France à Alger a montré le caractère exceptionnel des relations commerciales entre les deux pays. Rien que pour les premiers mois de l’année, les exportations françaises vers l’Algérie ont atteint 2,7 milliards d’euros selon la douane française. C’est le deuxième niveau d’exportation française hors OCDE. Notre pays constitue 40% des ventes françaises au Maghreb. C’est pourquoi l’Algérie fait partie des 25 pays ciblés par la France. “Certes, il y a eu une petite baisse, de 1%, pas très significative”, reconnaît M. Mourlevat, expliquant que c’est toute la valeur globale des importations de l’Algérie qui a baissé de 3%. Dans tous les cas de figure, la France détient 22% des parts de marché loin devant les autres pays, l’Italie, les États-Unis, l’Espagne et même la Chine, dont les exportations vers l’Algérie ont augmenté d’une manière exceptionnelle. L’investissement n’est pas en reste. “Les chiffres démontrent qu’il n’y pas de frilosité”, répond le chef de la mission économique de l’ambassade de France à Alger.Plus de 200 filiales françaises opèrent en Algérie. Elles emploient plus de 8 000 personnes en emploi direct et environ 40 000 en indirect. Le montant des investissements français en 2005 est estimé à 140 millions d’euros en augmentation de 14% par rapport à 2004. Cette présence française est très diversifiée : agroalimentaire, finances, distribution, automobile… avec des investissements emblématiques, à l’image de Michelin qui exporte une partie importante de sa production et Danone qui prévoit d’investir 200 millions d’euros dans les prochaines années. En stock, le cumul des flux d’investissement avoisine le 1,4 milliard d’euros hors hydrocarbures. “Les chiffres sont tirés d’une enquête effectuée auprès des entreprises françaises implantées en Algérie”, précise M. Mourlevat. Ce montant ne tient pas compte des bénéfices réinvestis par les entreprises françaises présentes déjà en algérie. Dans la foulée, il annonce la perspective d’investissement de 820 millions d’euros hors hydrocarbures dans les trois prochaines années, avec la création de 3 000 emplois. Le sentiment de M. Mourlevat est qu’un déclic est en train de se produire et qu’en matière d’investissement, le stade frilosité est dépassé.Ce que ne partage pas l’assistance, estimant que par rapport au volet commercial, l’investissement français reste faible. Le chef de la mission économique de l’ambassade de France estime que les entreprises françaises ne connaissent pas assez les transformations intervenues sur le plan économique ou parfois d’une manière déformée. “C’est notre rôle de faire connaître le potentiel en Algérie”, souligne-t-il, annonçant dans la foulée la tenue d’un séminaire, avec Ubifrance le 28 novembre prochain à paris sur l’investissement en algérie. “Les archaïsmes qui existent dans le système bancaire et le foncier sont des questions le plus souvent soulevées par les entreprises françaises”, confie M. Mourlevat, évoquant la prochaine visite du ministre de l’économie français au cours de laquelle un comité de suivi, actuellement en préparation, doit être constitué. LIBERTE