Wind of change in Algeria

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jeudi 10 mai 2007


Khelil affiche les ambitions du pays :
“L’Algérie vise à augmenter de 35% ses exportations vers les États-Unis”
Sonatrach envisage de développer d’un partenariat avec des compagnies américaines en vue de renforcer sa présence sur le marché américain.
L’Algérie veut s’imposer comme un géant gazier à court moyen et à long terme. Actuellement, troisième exportateur mondial de gaz, elle veut acquérir de plus grandes parts de marché, dans un contexte d’expansion de besoins et de craintes de l’Europe sur la sécurité de ses approvisionnements, en ciblant particulièrement le bassin atlantique, notamment les marchés nord-américains, du Royaume-Uni, du Portugal, de l’Espagne et de la France. En ce sens, le ministre de l’Énergie et des Mines, présentant une communication citée par l’APS sur le rôle de l’Algérie dans les exportations de gaz naturel liquéfié vers les pays du bassin atlantique durant le conférence de Washington organisée par le groupe d’études et de consultation de l’ancien secrétaire d’État américain à l’Énergie, Abraham Spencer, et l’association américaine de l’industrie du gaz, a affiché les ambitions du pays. “L’objectif est d’augmenter d’environ 35% nos capacités d’exportation vers le bassin atlantique. À l’horizon 2015, nous devons pouvoir augmenter à 12 milliards de mètres cubes nos exportations de GNL sur le marché américain qui se situent actuellement entre 6 et 7 milliards, c'est-à-dire faire en sorte qu’un tiers des exportations de Sonatrach de ce produit soit destiné à cette région. Le marché américain du GNL est un marché d’avenir et d’importance pour l’industrie gazière algérienne. Nous travaillons à augmenter la part de nos importations qui sont actuellement de l’ordre de 4 à 5 milliards de mètres cubes sur des importations globales estimées à 20 milliards de mètres cubes par an.”Pourquoi le marché américain et pourquoi le bassin atlantique ? a été demandé au ministre.“L’explosion attendue de la demande de GNL fait qu’il n’ y aura pas de préoccupations de la part des producteurs exportateurs quant à assurer la vente de leurs productions sur des marchés attractifs et rémunérateurs, comme le marché américain où l’Algérie cherche à développer des partenariats dans des activités en aval et dans l’amont pour tirer des avantages qu’offre ce marché en nette progression, notamment dans les terminaux marins, la transformation, la consommation ou le transport”, a-t-il répondu.“Nous cherchons à développer des partenariats avec des sociétés américaines opérant en aval et en amont pour tirer profit des avantages qu’offre ce marché en nette progression pour pouvoir accéder à des équipements, à des technologies de pointe, bénéficier des réseaux et des expertises dont elles disposent et valoriser davantage notre potentiel”, a indiqué Chakib Khelil, cité par l’APS.Il a plaidé pour la création de synergies entre producteurs et consommateurs, le partage de risque et un plus grand effort d’investissement de la part des sociétés de distribution.“Nous avons développé de tels partenariats avec des entreprises en Espagne, au Portugal, en France, au Royaume-Uni et d’autres pays. Pourquoi pas avec les États-Unis, d’autant que le marché du gaz connaît une explosion rapide qui va devoir mobiliser tous les intervenants sur la chaîne. L’effort de tous peut être le meilleur garant pour la stabilité du marché et la sécurité des approvisionnements. Tant qu’il existe un front des producteurs et un front des consommateurs, il y a toujours un conflit d’insert. Nous avons intérêt à sauvegarder, à préserver nos intérêts communs pour une coopération fructueuse et mutuellement bénéfique”, a expliqué le ministre.Quant à l’ancien président de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan, il a estimé que le développement de l’économie mondiale dépendra aussi pour une large part du boom de l’industrie gazière.Ainsi, le marché américain et celui, de façon générale, du bassin atlantique revêtent une grande importance pour l’Algérie. C’est un marché qui connaîtra une forte expansion. Les prix du gaz y sont les plus chers. Sonatrach a déjà signé deux arrangements préliminaires pour une réservation de capacité dans deux terminaux de regazéification sur la côte est des États-Unis. C’est le prélude à un renforcement de la présence de l’Algérie sur ce grand marché, d’autant que les capacités de liquéfaction du pays sont appelées à augmenter de façon significative d’ici à 2015. Liberté