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jeudi 10 mai 2007

Pas de perspectives pour un rapprochement Sonatrach-GDF

L'adossement de Gaz de France à Sonatrach a peu de chances de se concrétiser. Selon des informations recueillies par le Quotidien d'Oran auprès de sources officielles, la proposition faite par le nouveau président français Nicolas Sarkozy, lors de sa campagne électorale, n'est pas la bienvenue en Algérie. Le gouvernement et la Sonatrach n'ont même pas jugé utile de réagir officiellement à la demande de M. Sarkozy. Deux principaux facteurs, l'un politique et l'autre économique, constituent des obstacles de taille à la concrétisation d'un partenariat stratégique entre les deux compagnies gazières à travers des liens capitalistiques, selon nos sources. L'échec des deux pays à signer le traité d'amitié et la nature des deux sociétés, l'une étatique pour Sonatrach et l'autre cotée en bourse pour GDF. Selon nos sources, la proposition de Nicolas Sarkozy n'a pas été transmise officiellement au gouvernement et à Sonatrach, les deux parties concernées par le projet. En visite à Washington, le ministre de l'Energie, Chakib Khelil, a annoncé la signature, début juin, d'un protocole d'accord dans le nucléaire avec les Etats-Unis. L'Algérie se tourne donc vers les Américains pour développer le nucléaire civil, ce qui affaiblit davantage la proposition de Nicolas Sarkozy d'adosser GDF à Sonatrach en contrepartie de l'aide de son pays à l'Algérie pour se doter de centrales nucléaires de production d'électricité.

Outre les considérations politiques et stratégiques, les spécialistes évaluent difficilement l'intérêt de Sonatrach dans une alliance avec GDF, au moment où la demande mondiale sur le gaz ne cesse d'augmenter. Une situation qui place Sonatrach en position de force dans les négociations avec ses clients. La compagnie nationale multiplie d'ailleurs les alliances avec les grandes compagnies pétrolières et gazières et devra signer bientôt un partenariat stratégique avec Shell. Nos sources ajoutent que la proposition de M. Sarkozy manque de sérieux au moment où Sonatrach se plaint de blocages pour son développement sur le marché européen. Et surtout, cette proposition intervient après des années de discussions vaines sur le traité d'amitié. La signature de ce traité ne constitue pas une priorité pour le nouveau président français, qui semble plutôt intéressé par le développement des relations économiques entre les deux pays.

Toutefois, l'Algérie veut diversifier ses partenaires commerciaux en mettant en avant son marché de 33 millions d'habitants et ses gigantesques projets d'infrastructures, pour tirer des dividendes politiques, économiques et diplomatiques. Conséquence: les parts de marché de la France en Algérie commencent à baisser au profit de la Chine, de l'Espagne, de l'Italie, de l'Inde, des pays arabes. Le quotideint d'Oran