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samedi 18 mars 2006

Ouverture du capital d’une filiale de la SNVI au profit du français BTK

Alger, (AAI) - Les négociations entre la Société nationale de véhicules industriels (SNVI) et le constructeur français BTK pour une prise de participation dans le capital de l’usine de carrosserie de Tiaret filiale de SNVI, sont en bonne voie, a indiqué, jeudi, Mokhtar Chahboub, président-directeur général de la SNVI dans une conférence de presse animée au stand de l’entreprise au Salon international de l’automobile, rapportée par le quotidien national El Watan .
Les pouvoirs publics ayant donné leur feu vert pour une ouverture du capital à un seuil maximum de 64% , le groupe français pourrait devenir actionnaire majoritaire de cette usine située à Tiaret au cas où les discussions aboutissent.
Le dossier est actuellement à l’étude au niveau du Conseil des participations de l’Etat (CPE) qui tranchera la question prochainement, a souligné le PDG de la SNVI, rapporte la même source.
Ce dernier a tenu à préciser que BTK s’est engagé à préserver les emplois, voire à procéder à un renforcement du personnel, à un transfert de technologie et à réexporter une partie de sa production.
Ce constructeur français souhaite à travers cette opération améliorer sa part du marché en Algérie où il a réalisé, en 2004, un résultat de 12 millions d’euros.
Le même responsable a par ailleurs a démenti, selon la même source, tout contact avec le constructeur coréen Hyundai. « Il n’y a à ce jour aucune proposition concrète ni par Hyundai ni par Cevital au niveau du ministère des Participations et de la Promotion des investissements (MPPI) ni au niveau de la SNVI ».
La SNVI a entamé l’exercice 2006 avec de meilleures perspectives que l’année dernière où une légère baisse du chiffre d’affaires a été enregistrée. Il a été de 18,06 milliards de dinars en 2005 contre 19,13 milliards de dinars en 2004.
L’année en cours s’annonce sous de meilleurs auspices avec un carnet de commandes pour un montant de 26 milliards de dinars. Les responsables de la SNVI se sont assignés comme objectif de réaliser un chiffre d’affaires de l’ordre de 23 milliards de dinars.
Le contrat signé avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour la livraison en septembre 2006 de 1300 minicars destinés au transport scolaire et un autre portant réparation et rénovation de 3000 véhicules des parcs communaux ont été d’un grand secours pour la SNVI dont le portefeuille de clients comprend essentiellement des institutions publiques et des ministères. Ils représentent 50% de ses commandes.
M. Chahboub a, par ailleurs, dévoilé les nouveaux produits proposés par la SNVI en commençant par un tracteur routier qui, a-t-il assuré, allie qualité et bon prix. La deuxième nouveauté de la SNVI est un véhicule destiné à la décontamination et au nettoyage haute pression.
Pour ce qui est des véhicules de transport des personnes, la gamme de la SNVI s’est enrichie aussi avec un nouvel autobus au design plus raffiné que les précédents.
M. Chahboub a signalé que la décision des autorités de geler la dette de l’entreprise s’élevant à 47 milliards de dinars lui a permis de fonctionner « normalement ». D’autant plus que les banques créancières s’abstiennent de prélever les 40% des recettes de la SNVI tel qu’elles le faisaient auparavant.
Le conférencier a ajouté que le CPE examine la possibilité d’un assainissement financier de cette entité industrielle. Il a révélé qu’aucun investissement n’a été fait depuis 1980, année où les pouvoirs publics ont décidé de bloquer les investissements.
La SNVI a réussi à se placer dans le marché africain où elle compte plusieurs clients. Il en est ainsi de la Libye et du Gabon avec lesquels elle a négocié des contrats d’une valeur de 16 millions d’euros.
Elle a aussi soumissionné pour un contrat avec le Niger et essaye de conclure des contrats d’achat avec le Zimbabwe et le Congo-Brazzaville. Pour le marché national, la SNVI détient 40% de parts. Elle fabrique 4000 véhicules sur les 20 000 qui représentent le nombre global des besoins du marché tous segments confondus.
Enfin, M. Chahboub a soutenu q’une « réduction de l’effectif n’est pas à l’ordre du jour ». Celui-ci est passé en dix ans de 15 000 à 8200 employés.