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dimanche 30 avril 2006

ESTIMEES A MOINS D’UN MILLIARD DE DOLLARS, L’Algérie veut payer ses dettes au Canada

Une délégation représentant des hommes d’affaires canadiens et conduite par le président du Conseil du commerce canado-arabe (CCCA), M. Dwain Lingelfelter est depuis plusieurs jours, l’hôte de l'Algerie.
L’objectif de cette visite, qui prendra fin lundi, est de jeter concrètement les jalons d’une coopération tous azimuts entre les deux pays et ce, en organisant directement des «tête-à-tête» entre les Algériens et les Canadiens dans le but de déceler des opportunités de partenariat. A cet effet une rencontre a été organisée hier à l’hôtel El-Aurassi en présence de Son Excellence l’ambassadeur du Canada en poste à Alger, M. Robert W. Peck qui n’hésitera pas à brandir la «réussite sociale» de nombre d’Algériens au Canada en guise d’argument pour inciter les hommes d’affaires des deux pays à faire de même et à mettre sur pied «un partenariat durable».

«En cette période de forte croissance économique tant en Algérie qu’au Canada, il est important que les compagnies des deux pays trouvent de bons partenaires pour identifier des projets mutuellement profitables et les mener, par la suite, à bien», dira l’ambassadeur qui soulignera, en outre, que les Algériens se sont rendus compte que les compagnies canadiennes de services sont en mesure de leur être très utiles car, explique-t-il «elles savent allier la technologie nord-américaine et l’usage de la langue française que nous partageons». Pour preuve le diplomate cite l’exemple des contrats de services raflés, l’année dernière, par le Canada en Algérie et qui s’élèvent à 1,6 milliard de dollars. L’ambassadeur qui rappellera que l’Algérie constitue le premier partenaire commercial du Canada en Afrique dira que les investissements canadiens, dans notre pays, dépassent largement le 1 milliard de dollars.

Cependant M. Robert W. Peck fera remarquer qu’avec seulement 226 millions de dollars, les exportations canadiennes vers notre pays ne sont pas à la hauteur des attentes en comparaison avec les exportations algériennes (hydrocarbures) vers le Canada qui s’élèvent, quant à elles, à 4,1 milliards de dollars.

Par ailleurs, l’ambassadeur a affirmé en ce qui concerne la dette contractée par l’Algérie auprès du Canada et qui avoisinerait d’après lui «moins d’un milliard de dollars» que les autorités algériennes ont formulé le voeu d’en rembourser totalement le montant.

Enfin concernant la ligne aérienne Alger-Montréal, l’ambassadeur du Canada a soutenu, en marge de la rencontre des hommes d’affaires algéro-canadiens que le plus gros du travail a été fait à ce sujet et «que nous travaillons sérieusement» pour mettre sur pied la desserte qui devrait relier les deux capitales. Il faut savoir, par ailleurs, que la visite de la commission commerciale du Canada, fondée en 1983, représentant plusieurs secteurs notamment: l’énergie, l’éducation et la formation, la gestion de projets, la consultation ainsi que les services et les produits de haute technologie est la deuxième dans notre pays en l’espace de deux années. Le président de la CCCA, également vice-président de la compagnie pétrolière Nixen a affiché, hier au cours de son intervention, sa ferme volonté à arriver à des résultats probants lors des séances de travail organisées à l’hôtel El-Aurassi entre Algériens et Canadiens et ce, en collaboration avec «la bourse de sous-traitance et de partenariat» qui est constituée, pour rappel, d’entreprises publiques et privées algériennes et soutenues dans leur démarche par les pouvoirs publics. Il y a lieu de souligner que la CCCA a déjà organisé des rencontres similaires, depuis le 19 avril dernier, en Libye et au Maroc. Ces rencontres, faut-il également le signaler, interviennent à la veille de la visite d’une délégation du MEDEF à Alger et qui tentera à son tour de relancer la coopération algero-française après plusieurs rencontres qui se sont soldées par des échecs à cause de la réticence des chefs d’entreprises de l’Hexagone qui ne veulent, analysent des observateurs, prendre aucun risque quant il s’agit de mettre des sous dans des investissements en Algérie; un pays qualifié hier par l’ambassadeur du Canada «d’incontournable» à cause de sa situation géostratégique et pour ce qu’il offre d’opportunités d’affaires dans tous les domaines d’activités. LE QUOTIDIEN D'ORAN