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samedi 7 octobre 2006

396 entreprises ont été privatisées en 3 ans

“Le ministre de la Privatisation que je suis est un ministre heureux, alors qu’il y a quelques années, c’était un ministre frustré”, ironise Temmar en évoquant la question des privatisations. 396 entreprises ont été privatisées entre 2003 et jusqu'à juin 2006. Sur les 396 EPE ainsi privatisées, 117, soit 30%, ont été totalement privatisées, 40 l'ont été partiellement (rachat d'une partie du capital), 68 ont vu leur capital cédé aux travailleurs et 21 ont réalisé des opérations de partenariat, 79 sont des transferts d’actifs aux institutions publiques et 70 actifs ont été cédés aux repreneurs privés. Les entreprises qui se trouvent à l’intérieur des villes seront cédées aux wilayas pour des opérations sociales. Temmar précise que 100 à 150 entreprises sont prêtes à la privatisation. Seulement, le Conseil des participations de l’État ne peut examiner que quinze dossiers par semaine et ne se réunir que deux fois par mois. “20% des opérations de privatisation réalisées font l'objet de contentieux pour non-respect des engagements soit par les repreneurs, soit par la partie cédante”, révèle le ministre. Du coup, un département spécial pour le contentieux des opérations de privatisation a été créé dans chacune des Sociétés de gestion et de participation. Le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements confirme l’option prise par le gouvernement d'ouvrir 51% du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA) et qu'un appel d'offres sera lancé incessamment à cette fin. La banque d'affaires Rothschild France a achevé son travail et a remis ses conclusions au gouvernement. “Nous sommes assaillis par les plus grandes banques du monde”, affirme Temmar. Des banques françaises telles que BNP Paribas, Société Générale et le Crédit Agricole (du groupe Calyon), présentes sur le marché algérien, sont d'ores et déjà considérées comme des candidats sérieux. De nombreuses autres banques étrangères ont également exprimé leur intérêt, comme le géant bancaire américain Citigroup, la société britannique HSBC et la banque espagnole Banco Santander. “L'ouverture du capital de la BDL est également préparée”, annonce le ministre des Participations. Il reste la BEA, la BNA et la Badr. La BEA, explique Temmar, est la banque de la Sonatrach. La BNA est celle qui abrite le plus grand nombre de comptes publics. La Badr a un portefeuille équilibré entre public et privé. Ce que nous souhaitons faire, c’est de moderniser, de l’intérieur, la BEA et la BNA probablement par l’intervention d’un contrat de management.”
LIBERTE