Mise à niveau des infrastructures aéroportuaires: 14 aérodromes seront rénovés en 2007
Le ministère des travaux publics prévoit la réhabilitation de l’ensemble des pistes aéroportuaires des 35 aéroports en exploitation.
L’OACI exige une opération de mise à niveau tous les 10 à 15 ans.
Les infrastructures aéroportuaires font peau neuve ces dernières années. Les travaux de mise à niveau des aérodromes battent leur plein un peu partout sur le territoire national. Au nord comme au sud, à l’est comme à l’ouest le souci reste le même : améliorer les conditions de navigation et hisser nos aéroports au niveau des exigences internationales édictées par l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile OACI.Actuellement, pas moins de 14 aéroports, sur les 34 en exploitation, font l’objet de travaux de renforcement ou de mise à niveau de leurs infrastructures. Il s’agit entre autres des aéroports de Annaba, Tebessa, Oran, Béjaia, Tlemcen, Adrar, In Amenas, Ouargla, Béchar et Timimoun. Ces chantiers sont engagés dans le cadre du nouveau programme quinquennal et seront totalement achevé d’ici à 2007. D’après la direction des aéroports du ministère des travaux publics, l’ensemble des chantiers a été lancé en 2005 hormis trois projets qui le seront bientôt. Des chantiers qui viennent en réponse à une évolution ostensible dans le trafic aérien au nord comme au sud qui connaît, ces dernières années, un engouement sans cesse croissant de la part des touristes et des hommes d’affaires. Cette reprise économique qui s’infiltre dans toutes les régions du pays place l’optimisation des instruments de transport aérien au cœur des deux programmes quinquennaux. En effet, depuis 2002, une dizaine de projets de mise à niveau d’aéroports ont été livrés. Ces projets ont concerné les aéroports de Touggourt, Constantine, Hassi Messaoud, Ghardaïa et Djanet. Cette année verra également un nombre non moins important de projets achevés à savoir la réalisation de l’aérodrome de K’sel d’El Bayadh et l’extension de la piste de Aïn Arnat de Sétif et le renforcement de l’aérodrome de Ghriss à Mascara. S’agissant de la qualité des entreprises qui activent dans ce sous-secteur, les responsables des travaux publics attestent que sur les 80 firmes de travaux publics qui maîtrisent les techniques de mise à niveau des infrastructures aéroportuaires, seulement dix s’intéressent à ce volet. C’est en effet les mêmes noms qui reviennent à chaque lancement de projet et ça ne facilite pas les choses pour l’avancement des chantiers. Sonatro, Altro, GCB, SNTP, EVSM, Cosider, Sapta et l’ENGOA sont autant d’entreprises qui osent s’aventurer dans un tel sous-secteur étant suffisamment équipés «les autres sociétés s’engagent essentiellement dans des travaux de sous-traitance» précise-t-on. L’intérêt affiché par quelques entreprises étrangères spécialisées en ce type de travaux a cependant de quoi conforter l’achèvement des travaux suivant le calendrier sectoriel. Mais il faut encore savoir en quoi consistent ces travaux ? Par renforcement l’on désigne des travaux d’extension, de drainage, de réalisation de pistes secondaires, de bretelles et parkings nouveaux. Les travaux peuvent cependant se limiter à la mise à niveau des infrastructures existantes à travers un colmatage de fissures et de nids-de-poules ou un re-goudronnage de la piste car celle ci «s’épuise» au cours des ans. Une piste a en effet une durée de vie qui ne dépasse pas les 10 à 15 ans. Au-delà de cette période, elle devient une proie facile aux fluctuations des températures, aux conditions climatiques et aux dégradations découlant notamment du poids des avions qu’elle a eu à supporter chaque jour. L’opération de mise à niveau d’une plate-forme prend cependant effet sur demande des services en charge de l’exploitation de l’infrastructure. C’est en effet les représentants du ministère des transports (EGSA, ENNA, Compagnies aériennes) qui signalent la dégradation de la piste dans le cas ou elle nécessite de grosses réparations ou une intervention d’urgence. Une fois alertés, les services des travaux publics occupent le terrain et traitent le problème dans le cadre d’une expertise sur l’état et l’évolution de la piste suivie de travaux. Les agents des travaux publics ont cependant la liberté d’intervenir «en solo» en cas de dégâts dits de moindre importance à savoir la présence de gravats, fissurations ou trous sur la piste d’atterrissage. Un budget est consacré chaque année par le ministère des travaux publics pour ce qui est appelé l’entretien continu» de la piste. Ce type d’entretien a pour bien longtemps été absent des annales des services des aéroports avant d’être intégré au cœur des programmes d’action du département de M. Ghoul à travers l’instauration de cycles de formation spécialisés et la révision à la hausse des budgets alloués à l’entretien et l’équipement. L’absence de la notion d’entretien durant toute une décennie a fait que la plupart de nos aéroports nécessitent aujourd’hui, et en même temps, une mise à niveau. Le premier responsable des travaux publics l’a d’ailleurs clairement signifié lors des ses sorties d’inspection. A Adrar, il précisera que son département se doit aujourd’hui de rattraper plus de dix ans de léthargie due non seulement au manque de sécurité mais également à l’absence de main-d’œuvre et l’insuffisance des budgets consacrés à ce type d’opération. El MOUJAHID
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