Wind of change in Algeria

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dimanche 19 octobre 2008

Le groupe britannique, leader mondial, vient de démarrer ses activités en Algérie
HSBC, un modèle bancaire ?

Par :Khaled R.

L’ouverture de filiales ou de succursales de banques étrangères en Algérie pose la problématique du choix entre le financement principalement de l’investissement ou le commerce extérieur.

À l’agence HSBC d’Alger, contrairement à celles d’autres banques, on ne voit pas de queues devant les guichets. On voit peu de clients. Le mobilier et l’agencement des équipements reflètent l’image d’un espace moderne, comparable à celui des agences de grandes banques internationales. Pour comprendre son fonctionnement, nous nous rendons au siège.
L’espace faisant partie de la tour d’affaires des Pins-Maritimes, propriété du groupe Rahim, est dominé par le verre : baies vitrées, issues vitrées, façade vitrée, séparations entre bureaux vitrées, suggérant que la transparence est le credo de cette banque. À l’intérieur, le personnel s’anime. On aurait dit une ruche. On y apprend que HSBC Algérie, succursale de HSBC, le groupe bancaire britannique, numéro 1 en Europe et dans le monde, au regard notamment de sa capitalisation, vient de démarrer ses activités en Algérie. Elle a ouvert ses portes en fait, le 3 août dernier. “Dotée d’un capital de 2,5 milliards de dinars, elle emploie 80 salariés dont 75 jeunes Algériens, la plupart ayant le niveau bac + 5. Une large majorité du personnel est constituée de femmes. La moyenne d’âge est de 28 ans. Les salariés sont quasiment tous trilingues : français, arabe, anglais. Ce sont des jeunes à fort potentiel susceptibles de mobilité internationale”, indique un responsable de la succursale. HSBC cible comme clientèle les particuliers et les entreprises. Parmi les principes qu’entend appliquer la banque figure la nécessité de disposer d’agences confortables. Chaque client est, du reste, rattaché à un chargé de clientèle joignable par téléphone fixe, mobile et Internet. Ici, le e-banking est privilégié. Le client peut consulter à distance son compte, faire à distance ses opérations. (virements en Algérie). Un moyen sûr d’éviter les queues au sein de ses agences. HSBC Algérie offre comme produits la gestion des moyens de paiement, les crédits consommation et le crédit automobile. Elle cible deux catégories de clients : les clients haut de gamme et les grandes entreprises. Pour cette dernière, elle dispose d’une force de vente mobile.
Des agents se déplacent chez les entreprises et leur propose un package de services de la banque : par exemple, des crédits consommation ou automobile pour les salariés de la société cliente. De manière générale, HSBC Algérie cible les grands groupes internationaux, clients du groupe dans le monde. Elle est le relais local de la clientèle du groupe HSBC qui a des implantations très fortes dans les pays émergents : Russie, Chine, Brésil, Inde, Turquie. Elle cible en particulier les multinationales implantées en Algérie et les grosses PME algériennes. Pour ces dernières, elle leur offre de financer l’exploitation, l’investissement et le commerce extérieur. Elle met à leur disposition un montant global de près 30 milliards de dinars au titre des prêts pour l’investissement.
L’ambition d’HSBC Algérie est d’être une banque algérienne comme l’est HSBC en Chine, au Brésil. En un mot, se fondre dans l’environnement local. “Nous voulons travailler sur des problématiques locales”, ajoute le même responsable. Autrement dit, répondre en particulier aux besoins de financement des entreprises, intervenir sur les grands projets d’équipements en Algérie. En résumé, HSBC Algérie intervient dans le financement des grands projets du secteur des hydrocarbures et hors hydrocarbures. Elle peut jouer le rôle de conseil. Parmi ses projets, HSBC Algérie compte ouvrir une dizaine d’agences. Elle envisage d’intervenir sur le risque de taux. En un mot, de protéger ses clients contre le risque de change. Cette banque compte également développer les produits de placements financiers inexistants en Algérie : Sicav et FCP (fonds commun de placement).
Ainsi, cette banque semble s’adresser à de grandes entreprises et de clients fortunés. “On est sélectif à HSBC Algérie. On veut offrir aux agents économiques locaux nos produits et nos services, leur faire la démonstration que nous connaissons bien l’environnement local”, résume la même source. Il s’agit de savoir si cette banque contribuera à répondre aux besoins d’investissement du pays. L’avenir le dira. LIBERTE

La SNTF négocie un partenariat avec General Motors

La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) est en phase de finaliser les négociations avec le groupe américain General Motors (GM) autour du projet relatif à la création d’une société mixte. Concrétisée, celle-ci devra exclusivement s’occuper de la maintenance du parc locomotive de la SNTF.


Pour son renouvellement, tel que prévu dans le programme quinquennal de modernisation du rail national, pour lequel une enveloppe de 18 milliards de dollars a été affectée par l’Etat, il est prévu d’acquérir 30 nouvelles locomotives diesel et 20 autres électriques. Des acquisitions qui nécessitent des investissements respectifs de l’ordre de 7 et 12 milliards de dinars. « Aussi, la réhabilitation de 40 anciennes locomotives diesel s’avère incontournable », a indiqué M. Naït, directeur régional de la SNTF Annaba, pour qu’à l’horizon 2012 son entreprise puisse s’aligner aux normes universelles de mise. Un challenge ne pouvant être relevé, précise-t-il, sans l’apport technologique et managérial du géant de l’industrie automobile américaine GM. Dans ce futur partenariat algéro-américain, la SNTF semble s’être inspirée des deux modèles déjà concrétisés avec l’allemand Siemens et le français CMA-GCM. Du premier partenariat est née une société Estel Rail Automation, où Siemens détient 51% du capital, spécialisée dans la signalisation et les télécommunications. Rail-Link est, en fait, le fruit de l’association d’une des filiales de la SNTF au numéro trois de la marine marchande mondiale CMA-GCM pour le transport des containers par voie ferrée. A travers cette joint-venture, précise M. Naït, le groupe français prévoit de débuter son activité en Algérie par l’exploitation de la desserte ferroviaire Béjaïa- Rouiba (port sec d’Alger). Un marché qui devra lui ouvrir la porte au développement de son activité rail en Afrique du Nord. Pour ce qui est du partenariat algéro-algérien, la SNTF est associée à Naftal dans le cadre de la Société de transport des produits énergétiques (STPE) où les parts sont équitablement partagées, soit 50% chacune. La Société des transports des grains (STG) est, par ailleurs, née de son association avec l’OAIC. Néanmoins, le croisement des voies entre la SNTF, Ferphos Group et Arcelor Mittal n’est pas pour demain. Le leader indien de la sidérurgie mondiale tergiverse sur le projet inhérent à la création d’une société mixte devant les regrouper pour une meilleure exploitation de la ligne minière Ramdane Djamel-Bir Atter. Forte de ses 450 km en voies principales et de ses 6 millions de tonnes de marchandises transportées par an (minerais, phosphate, charbon, produits sidérurgiques, céréales, carburants, engrais et divers), cette ligne revêt d’une grande importance dans l’échiquier de la SNTF. D’où la mise sur les rails irréversible de cette société mixte, souligne M. Naït. Par N. Benouaret- EL WATAN

Champ pétrolier de Hassi Messaoud
Un gisement « marathonien »

Le gisement de pétrole brut de Hassi Messaoud continuera à produire encore pendant 50 ans, selon le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil. Ce gisement a été qualifié de « marathonien » par le ministre. Un plan de développement du champ de Hassi Messaoud a déjà été conçu au niveau de Sonatrach.
Il y a quelque temps, le PDG de Sonatrach avait révélé que le premier objectif de ce plan était de porter sa production à 600 000 barils par jour. La production qui était autour de 500 000 barils par jour a reculé ces dernières années à environ 400 000 barils par jour. Les propos du ministre ont été tenus durant une rencontre avec la presse lors de la visite d’inspection qu’il a effectuée à Hassi Messaoud et Hassi R’mel. Cette visite était destinée à faire le point sur les projets du secteur en voie de réalisation avec pour objectifs une amélioration de la capacité de production avec une rationalisation des installations, une intégration des projets, une meilleure optimisation et une réduction des coûts. Ainsi, pour les deux premiers projets visés qui étaient l’unité de dessalage du brut et l’Unité de traitement et stabilité du brut (UTBS), le but recherché est d’améliorer la qualité du pétrole brut en réduisant le contenu du sel, de la matière solide et de l’eau, afin d’avoir une meilleure qualité du brut et un meilleur prix. L’unité de dessalage du pétrole brut avait un taux d’avancement d’environ 75%. Avec trois trains d’une capacité de 75 000 barils chacun, elle doit traiter 225 000 barils par jour et ramener la salinité du brut à 40 ppm au maximum. Elle doit être réceptionnée au mois de septembre 2010. Le coût de la réalisation qui est assuré par la filiale de Sonatrach, l’ENGTP et le groupe norvégien AKER KVAERNER est d’environ 26 millions de dollars pour la partie en devises et 247 millions de dinars pour la partie en dinars. L’un ité de traitement de brut et sa stabilisation (UTBS) de Hassi Messaoud est l’autre projet important en cours de réalisation. L’unité dont la réalisation a été confiée à la compagnie italienne Saipem doit être réceptionnée au mois de septembre 2009. Selon Saipem, la valeur de la partie du contrat qui lui revient est de 700 millions d’euros. Le projet est constitué d’une unité de stabilisation composée de trois trains d’une capacité de production de 100 000 barils/jour chacun, d’une unité de maintenance de quatre bacs de stockage de 50 000 m3 chacun et d’un pipeline d’expédition d’huile, d’eau et de gaz de 45 km. Cette unité a pour objectif d’améliorer la qualité du brut, la sécurisation des installations et l’augmentation de la capacité de traitement de la production. Elle permettra aussi l’optimisation de l’exploitation du gisement de Hassi Messaoud, compte tenu du volume considérable de ses réserves. A la centrale électrique de Hassi Messaoud-Ouest, les travaux d’extension vont permettre la réalisation de six nouvelles infrastructures destinées à acheminer l’électricité de Hassi Messaoud à El Hamraya dans la wilaya d’El Oued. Le coût global de ces travaux est de 4,47 millions d’euros (40,3 millions de dinars). L’extension permettra d’assurer l’approvisionnement en électricité de la wilaya de Ouargla et renforcer l’approvisionnement d’El Oued avec la mise en service au mois d’octobre d’un centre de distribution de l’électricité à Hamraya. A Hassi R’mel, le premier projet à retenir l’attention est celui de la phase deux du Boosting du gisement gazier de Hassi R’mel.
Le Boosting a été lancé pour faire face à la déplétion du gisement et lui permettre de continuer à produire au-delà de 2020. Le contrat qui a été octroyé au mois d’août 2006 au consortium ABB-SARPI pour un montant de 214 millions de dollars doit être réalisé en 32 mois. Il consistera à installer six turbo-compresseurs, afin de maintenir un niveau de pression permettant d’optimiser la production du condensât et du GPL. Le projet Boosting, dont la première phase est déjà opérationnelle depuis 4 ans, avait pour but de maintenir un plateau de production conforme aux prévisions à moyen et à long termes, afin d’obtenir un gaz conforme aux spécifications et pour récupérer le maximum de richesses en condensât et en GPL. A Haoud El Hamra où se trouve le centre national de dispatching des hydrocarbures liquides, l’activité transport par canalisation a engagé dans son plan de développement la réalisation d’un plan directeur Haoud El Hamra avec la réalisation d’une nouvelle base-vie et d’un nouveau centre de dispatching des hydrocarbures liquides.
Par Liès Sahar. EL WATAN